Un licenciement abusif à la CPAM d’Angers ?

C’est ce qu’affirment les syndicats à propos du limogeage d’une salariée qui s’était absentée 28 minutes de son bureau sans justifications.

Lundi, à l’appel de la CGT, plusieurs salariés de la CPAM se sont rassemblés devant l’agence angevine de la rue Louis-Gain. Il s’agissait d’une opération de soutien en faveur d’une chargée de communication, licenciée le 3 janvier dernier pour « faute grave ».

La Code du Travail ne définit pas l’abandon de poste

Sa direction lui reproche d’avoir, le 23 juillet 2013, quitté son bureau, pendant 28 minutes (de 8h21 à 8h49), sans justifier les raisons de cette absence. Le directeur de la caisse angevine la soupçonne, en fait, d’être sortie de l’établissement sans autorisation, une faute qui constitue, à ses yeux, un « abandon de poste » (cette notion est souvent âprement discutée dans les tribunaux car le Code du Travail ne la définit pas clairement, NDLR).

Pour la CGT, il s’agit ni plus ni moins d’un « licenciement abusif » car aucune preuve n’a pu être apportée attestant que cette salariée, en poste depuis dix ans, ait quitté son lieu de travail. Le Conseil de discipline de l’entreprise avait d’ailleurs émis deux avis qui « lui étaient favorables », estimant qu’aucun des éléments remis à l’audience n’étaient « constitutifs d’une faute en raison des modalités d’exercice de ses activités ».

Malgré cela, la direction de la CPAM lui a adressé sa lettre de licenciement dans laquelle elle égrène d’autres motifs : « fraudes au badgeage, non respect des horaires et de l’organisation de la journée de travail, mais aussi manquement à l’obligation de loyauté et perte de confiance ».
Le conseil des Prud’hommes tranchera.

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