Le maire d’Angers et les partenaires du projet de TV locale ont tenté de convaincre hier les membres de Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), l’instance chargée de distribuer les fréquences et de délivrer les autorisations de diffusion. Si le dossier est validé, la nouvelle chaîne émettra début 2013.
Les porteurs du projet d’une nouvelle télévision locale à Angers ont passé une audition devant les Sages du Conseil supérieur audiovisuel (CSA), chargée de valider le dossier en vue de l’attribution de la fréquence hertzienne jadis occupé par TV10 puis Angers 7, liquidé en 2010.
Trois clubs sportifs dans le capital
Autour de la table, il y avait le maire d’Angers Frédéric Béatse et trois autres parties prenantes : le journaliste et porteur du projet éditorial Fabrice Gasdon, Yves Faure, de la chaîne stéphanoise TL7 sollicitée pour apporter son expertise, et Saïd Chabane, président d’Angers SCO, partenaire de la future TV angevine.
D’autres entreprises ont pris des parts dans la SEM (Société d’économie mixte), constituée par les pouvoirs publics pour gérer la chaîne locale : aux côtés d’Angers Loire Métropole (28,5%) et de la Ville d’Angers (28,5%), se sont joints, comme le veut la loi, des partenaires privés, comme le SCO d’Angers, les Ducs d’Angers (hockey sur glace), Angers-Noyant (handball), mais aussi Le Grenier à pain, la Boucherie, ou encore la société de production angevine Radical Production.
Trois autres médias ALTV, VO production et Loire net TV « nous apportent leur expérience » a précisé le maire Frédéric Béatse, visiblement « confiant » à l’issue de son grand oral devant le CSA.
Néanmoins, les incertitudes demeurent sur le contenu de la ligne éditoriale de la future TV dont la minorité municipale craint qu’elle ne serve « d’outil de propagande » d’ici aux prochaines élections locales (2014).
En réponse, le maire a, une fois encore, martelé : « Ce n’est pas ma télévision, elle a vocation à travailler avec tout le monde ». Un comité d’éthique sera constitué afin de garantir l’indépendance de ce nouveau media qui devrait employer une dizaine de salariés.