Le site angevin du groupe Technicolor sera liquidé demain par le tribunal de commerce de Nanterre. Dans un communiqué, les élus d’Angers Loire Métropole annoncent leur intention de racheter l’outil industriel afin de le mettre à disposition des repreneurs intéressés.
La fermeture du site Technicolor (350 salariés), ex-Thomson, ne fait plus aucun doute. La seule offre de reprise qui émanait du groupe Eolane, une société de services industriels en électronique professionnelle, a finalement achoppé, faute de temps et de soutien. Elle prévoyait la reprise de 80 salariés dans le cadre d’un projet de reconversion ciblé sur la fabrication de composants photovoltaïques.
La liquidation du site sera prononcée demain
Demain, l’administratrice judiciaire qui gère le dossier Thomson n’aura d’autres choix que de demander la liquidation judiciaire du site angevin aux juges du tribunal correctionnel de Nanterre. C’est une page industrielle de plus de 50 ans qui se tourne à Angers. Thomson s’y était installé en 1957. Le site fut longtemps leader du marché européen du téléviseur, avant de se reconvertir, sous l‘égide de Technicolor (ex-Thomson), dans la fabrication de décodeurs à la fin des années 2000. Mais face à la concurrence internationale, cette activité, pourtant prometteuse, n’a pas tenu.
A 24 heures du couperet, les élus angevins ont souhaité montrer qu’ils avaient encore les moyens d’agir. Un peu à l’instar de ce qu’a fait la Communauté urbaine de Marseille pour l’usine Fralib, lâché par sa maison-mère Unilever (à ceci près qu’il s’agit là d’une opération de préemption), Angers Loire Métropole va se porter acquéreur du site et de l’appareil de production de Technicolor à Angers. Il s’agirait bien d’un rachat des murs et des machines, non de l’activité, cela va sans dire.
Mettre l’outil industriel à disposition des repreneurs potentiels
« Nous souhaitons que le site puisse servir aux entrepreneurs de l’électronique intéressés » annonce l’Agglomération d’Angers dans un communiqué. Cette opération de rachat a pour objectif « de créer des conditions d’accueil favorables aux entreprises de l’électronique, car la période récente a montré que les projets existent ».
Et d’ajouter : « Les sociétés qui ont fait part de leur intention de reprise partielle trouveraient là des conditions préférentielles. Il s’agit pour nous de poursuivre la recherche de repreneurs ou de porteurs de projets permettant la sauvegarde d’un maximum d’emplois.»