Selon le maire-adjoint en charge des commerces et du stationnement, la première heure gratuite dans neuf parkings angevins a boosté la fréquentation du centre-ville. Mais les commerces en ont-ils profité ?
Un premier vrai bilan de la première heure de stationnement sera tiré ce soir en conseil municipal d’Angers. Cette mesure, qui visait à drainer plus de monde en centre-ville, a été instaurée en septembre 2014, cinq mois après l’élection de Christophe Béchu.
Devant les élus, Gilles Groussard, adjoint en charge des commerces, de l’activité commerciale et du stationnement urbain, va livrer des chiffres qui affichent des tendances plutôt bonnes : selon l’Adjoint, « la baisse continue de fréquentation des parkings entre 2011 et 2014 a été enrayée (2011 à 2014) » et cette nouvelle formule a permis de « renforcer la fréquentation du centre-ville ». Concrètement, le bilan évoque « une hausse de 125 000 passages de véhicules dans les parkings » qui s’est traduit par 188 000 piétons supplémentaires dans les rues de l’hyper-centre d’Angers.
Entre septembre 2014 et juin 2015, des hausses de fréquentation avaient été obervés au parking du Ralliement (+40,59 %), à Molière (+37,69 %) et à République (+18,69 %).
Ce flux supplémentaire a t-il été bénéfique pour les commerçants ? Pas si sûr. Certains contestent le lien de causalité entre l’heure gratuite et les réelles intentions d’achat des consommateurs. D’autres jugeraient plus efficace une gratuité totale des transports collectifs, le week-end surtout. Des commerçants du centre-ville, enfin, se plaignent de payer un forfait à la journée plus cher qu’auparavant.
D’après les premiers éléments apportés par Gilles Groussard, le manque-à-gagner généré par le stationnement gratuit s’est élevé à 621 000 € pour la Ville, soit 219 000 euros de moins que prévu.