Un sondage Ipsos commandé par le conseil des Pays de la Loire révèle, sans surprise, qu’une forte majorité des habitants de la région sont attachés au maintien de leur région dans ses limites actuelles, même si un projet de fusion avec la Bretagne serait, semble-t-il, l’option qui les choquerait le moins.
Le découpage territorial opéré en mai par François Hollande passe actuellement sous la loupe des parlementaires. L’examen du texte devrait prendre beaucoup de temps car, localement, des résistances politiques se font jour. Dans certains territoires, comme en Pays de la Loire l’hystérie s’est calmée lorsque Paris a diffusé un premier projet de réforme maintenant le statu quo dans l’ouest. Mais rien n’est fini, car, plus au sud, Poitou Charentes ne serait pas contre un rattachement avec Nantes, et la Bretagne reste dans le viseur de ceux qui, en Loire-Atlantique, prônent un retour de leur département dans ce « berceau historique ».
Report des élection régionales
A défaut de pouvoir organiser un référendum, Jacques Auxiette, président du conseil des Pays de la Loire, a commandé auprès de l’Institut Ipsos un sondage pour jauger l’opinion des habitants de la région sur cette question épineuse. Pour ou contre le démantèlement ? La réponse était déjà dans la question : sans surprise, 83% des ligériens se disent « attachés à leur région », et donc opposés à sa disparition. Quant à envisager un rapprochement avec la Bretagne, ils ne diraient pas non : 43% disent préferer cette option aux autres scénarii proposés : l’hypothèse d’une fusion avec Poitou Charentes ne recueille que 5% d’opinions favorables, et un rapprochement avec la Région seulement 2%.
Un résultat qui conforte Jacques Auxiette dans ses convictions, lui qui souhaite préserver (on le comprend) sa collectivité intacte, sans repousser pour autant l’idée d’un regroupement avec son voisin breton. Cette piste suscite, selon lui, « une forte adhésion en Loire-Atlantique et en Mayenne, mais aussi en Maine-et-Loire, en Vendée ou en Sarthe où une fusion avec la Bretagne est préférée aux autres projets ».
Rappelons que le calendrier fixé début juin par l’Elysée prévoit de reporter à fin 2015 les élections régionales et cantonales. Les nouvelles régions seront opérationnelles dans la foulée, et les conseils généraux entameront leur dernière mandature avant leur disparition programmée en 2020.