La ministre de la Culture a reçu sa première dose en mars. Trop tard pour être immunisée. Elle est à l’isolement pour au moins dix jours.
Samedi soir, l’ancienne députée de Maine-et-Loire, nommée ministre de la Culture l’été dernier, déclarait avoir été infectée par la Covid-19. Dans un tweet, Roselyne Bachelot évoquait des « symptômes respiratoires » qui l’ont conduit à se faire dépister, comme la ministre du Travail Elisabeth Borne, elle aussi testée positive quelques jours plus tôt.
Agée de 74 ans, la locataire du 182 Saint-Honoré à Paris, de plus en plus critiquée par certains professionnels de la Culture qui lui reprochent son incapacité à peser en faveur de la réouverture des théâtres, des cinémas et des musées, avait reçu en mars sa première dose de vaccin AstraZeneca, réintroduit par l’Etat français après trois jours de suspension et des doutes sur les effets secondaires du sérum. D’après l’entourage de la ministre, qui relaie les propos tenus par les médecins, Roselyne Bachelot aurait été contaminée par la Covid avant cette injection, l’immunité n’étant que partielle jusqu’à l’administration de la seconde dose.
Jeudi, alors qu’elle était sans doute déjà infectée , Roselyne Bachelot avait assisté à l’Opéra-Bastille à une représentation à huis-clos de Faust, mis en scène par l’allemand Tobias Kratzer. Un spectacle qui sera retransmis en différé à la télévision vendredi prochain sur France 5.
Le lendemain, le moment le plus médiatique de l’agenda de la ministre angevine fut la remise de l’ordre de commandeur de la Légion d’honneur à Michel Sardou. D’après le chanteur et acteur français, la cérémonie a été « réduite au minimum » et s’est déroulée en petit comité, avec six personnes, dont deux collaborateurs de la ministre. Une photo publiée dans la presse n’a pas manqué de déclencher quelques réactions : l’accolade « masquée » entre Bachelot et Sardou, lui aussi âgé de 74 ans, sans respect des règles de distanciation physique.