Nouveau dépôt de bilan pour Heuliez

L’équipementier automobile Heuliez (Deux-Sèvres) va déposer le bilan dans les prochains jours au tribunal de commerce de Niort. Nouveau départ à zéro pour cette entreprise sauvée in extremis de la faillite en 2010.

Eternel recommencement pour Heuliez. L’équipementier automobile, implanté en Deux-Sèvres avait déjà frôlé la faillite en 2010 jusqu’au rachat opéré, avec la garantie du Conseil régional de Poitou-Charentes,  par le tandem franco-allemand Baelen Gaillard Industrie (BGI) et Kohl.

Le premier avait repris la branche carrosserie et le second s’était positionné sur le créneau très prometteur de la voiture électrique, porté par le modèle Mia.

Aujourd’hui, l’heure paraît d’autant plus grave que les trois ans écoulés signent l’échec de la stratégie mise en place : le véhicule électrique n’a pas décollé (700 ventes contre un objectif de 12 000) et la branche carosserie et emboutissage a lourdement encaissé la crise de l’automobile en Europe.

La direction a bien tenté quelques parades, notamment en prenant le virage de l’aéronautique. Mieux : elle était sur le point de décrocher un gros contrat avec  l’allemand Wolksagen, qui prévoyait la fourniture de pièces détachées « origine constructeur ». Un marché  qui aurait sauvé son carnet de commande et porter « l’effectif de l’entreprise de 500 à 700 salariés d’ici à 2017 ». Si rien n’est perdu, le retard pris par les négociations n’ont pas pu sauver Heuliez du dépôt de bilan.

Cette décision a été prise ce matin lors d’un comité d’entreprise qui s’est tenu au siège de Cerizay.
Il est probable que l’entreprise soit de nouveau placée en redressement afin que ses comptes soit examinés, et le temps qu’un nouvel investisseur se présente pour renflouer le site. La piste Wolkswagen devrait également beaucoup peser, à condition qu’Heuliez décroche le contrat.
BGI était prêt à réinjecter 1 million d’euros mais l’enveloppe a été jugée insuffisante pour permettre à l’entreprise de se maintenir à flot.