Plusieurs entreprises prêtes à répondre à l’appel d’offres de Vinci portant sur le chantier du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (près de Nantes) ont reçu des courriers d’intimidation. Des menaces qui sont remontées jusqu’en Anjou.
Une plainte va prochainement être déposée à Nantes à l’instigation de l’association Des Ailes pour l’Ouest qui milite en faveur de la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nord de la métropole. Ses membres ont recueilli les témoignages de plusieurs entrepreneurs (locaux) qui affirment avoir été les destinataires de courriels et autres lettres anonymes les intimant à renoncer à l’appel d’offres concernant la réalisation de l’infrastructure routière autour du site contesté.
Les auteurs anonymes de ces textes y dressent la liste« des incidents, sabotages, délits et autres perturbations » dont les sous-traitants furent, précédemment, la cible « sur le terrain » de Notre-Dame-des-landes. Une manière claire de signifier à ceux qui auraient l’intention d’y travailler qu’ils ne seront pas les bienvenues et qu’ils s’exposeront, pour leur peine, à des risques de représailles :
« Si nous vous faisons parvenir ce courrier, c’est dans la louable intention de vous mettre en garde contre risques encourus par l’entreprise qui décrochera ce marché » disent les courriels. L’un d’entre eux aurait d’ailleurs été adressé à une société angevine candidate à l’appel d’offres de Vinci, concessionnaire du futur aéroport nantais.
L’association Des Ailes pour l’Ouest a engagé une procédure judiciaire contre X pour « entrave à la liberté du travail » et « menaces », deux délits passibles de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amendes.
Rappelons que le terrain du futur chantier est mis sous tension par des « zadistes » « pour «Zone d’aménagement différé» ou «Zone à défendre») qui comptent toujours s’opposer à l’arrivée des pelleteuses.