Selon un sondage TNE Sofres-Sopra publié par Le Nouvel Observateur, Christophe Béchu (UMP) et le maire sortant Frédéric Béatse seraient au coude à coude en cas de duel au second tour des élections municipales, le 30 mars 2014.
A Angers, neuf têtes de listes se sont déclarées pour les scrutins municipaux des 23 et 30 mars 2014 : le maire sortant Frédéric Béatse (PS), son principal rival à droite Christophe Béchu (UMP), Jean-Luc Rotureau (DVG), Laurent Gérault (Union des Indépendants), Gaétan Dirand (Front National), Martin Nivault (Nouveau Parti Anticapitaliste- Parti de Gauche), Marie-José Faligant (Lutte Ouvrière), Hubert Lardeux (Parti Ouvrier Indépendant) et Nathalie Sévaux (sans étiquette).
Ce mercredi, Le Nouvel Observateur publie un premier sondageTNS-Sofres-Sopra qui place le candidat UMP devant Frédéric Béatse au premier tour (36% contre 30% au maire sortant). Surprise : Jean-Luc Rotureau (DVG), candidat dissident de l’actuelle majorité PS, se maintiendrait au second tour (14%).
Rappelons qu’en 2008, Christophe Béchu, arrivé en tête du premier round face au maire sortant de l’époque Jean-Claude Antonini, avait finalement raté le fauteuil de maire de 667 voix (50,6% en faveur de son adversaire).
Rotureau refuse la triangulaire
Depuis plusieurs semaines, Angers s’inscrit dans la liste des villes où la configuration politique semble favorable à un retour de la droite. Le 7 février dernier, le journal Le Monde plaçait la cité du Roi René parmi les 85 municipalités socialistes susceptibles de « basculer ». Quinze jours plus tôt, dans une enquête consacrée aux élections municipales, le quotidien Libération anticipait même une victoire sans appel du candidat Béchu.
Finalement, le duel pourrait se révéler plus serré que prévu (50%/50%), même si le contexte général joue incontestablement en faveur de la tête de liste UMP : à gauche, la dissidence de Jean-Luc Rotureau a divisé les troupes et l’impopularité du président socialiste François Hollande et du premier ministre Jean-Marc Ayrault risque de peser dans les urnes, même s’il est souvent dit que les électeurs s’affranchissent du contexte national pour choisir leur maire.
Il est toutefois peu probable d’assister à une triangulaire Béchu-Béatse-Rotureau, le candidat DVG, ex-adjoint de Frédéric Béatse ayant annoncé qu’il se retirerait de la course s’il arrivait en « troisième position » à l’issue du premier scutin, sauf si l’écart de voix «avec le maire sortant est faible » (pour se qualifier au second tour, il lui faut au moins rassembler 10% des suffrages, NDLR) . Or, le Nouvel Obs l’annonce loin derrière Béatse (14% contre 30%).
Si Rotureau décidait malgré tout de se maintenir, Béchu l’emporterait assez largement au second tour (44% contre 37% pour Béatse et 19% pour Jean-Luc Rotureau).
Signalons tout de même que la droite ne se présente pas plus unie que la gauche à ces élections : Laurent Gérault, qui fut le chef de file de la minorité municipale entre 2008 et 2012, présente sa propre liste centriste, sous l’étiquette UDI (Union des Indépendants). Cette dernière serait créditée de 5% d’intentions de vote au premier tour.