D’après un sondage France 3/Ipsos réalisé fin février, le maire sortant PS Frédéric Béatse serait largement battu par son adversaire UMP Christophe Béchu, même en cas de retrait, au second tour, du dissident DVG Jean-Luc Rotureau .
Moins d’un mois après la publication d’un premier sondage TNS Sofres-Sopra, qui donnait Christophe Béatse et Béchu au coude à coude au second tour des élections municipales d’Angers, une nouvelle enquête réalisée par Ipsos pour France 3 et publiée jeudi dernier, dégage une tendance plus claire entre la gauche et la droite : en cas de duel frontal le 30 mars prochain, le maire sortant PS serait, avec 46% des suffrages, nettement battu par son rival UMP qui obtiendrait un score de 54%.
Dans la configuration d’une triangulaire avec Jean-Luc Rotureau, dissident à gauche, Christophe Béchu, profitant de la division, arriverait sans surprise en tête avec 50% des voix, Frédéric Béatse suivrait à 33%, et le candidat DVG arriverait troisième avec un résultat de 17% (même niveau qu’au premier tour).
Béchu à 41% au premier tour, devant Béatse (26%)
Comme le précédent sondage TNS-Sofres, l’enquête Ipsos semble indiquer que Jean-Luc Rotureau dispose d’une réserve de voix suffisante pour franchir la barre des 10%, synonyme de qualification au second tour de l’élection. TNS Sofres lui prêtait 14% des intentions de vote le 19 février dernier, Ipsos le crédite, cette fois, de 17% au terme du premier scrutin, à neuf points de Frédéric Béatse (26%) dont il fut, rappelons-le, l’Adjoint à l’Urbanisme entre 2012 et 2013. L’hypothèse d’un coup de théâtre, qui le verrait talonner voire dépasser en nombre de voix le maire sortant paraît toutefois peu évidente, en raison de l’exiguïté de l’espace politique qu’il tente d’occuper au centre de l’échiquier (le MoDem s’est rallié à Béchu, et l’Union des Indépendants présente son propre candidat de centre-droit, Laurent Gérault). Ce paramètre est important car Jean-Luc Rotureau a indiqué qu’il se retirerait de la course dans le cas d’une qualification en troisième position, sauf « si ça se joue à quelques voix près ».
Comment se répartirait alors les suffrages ? Si le stock de voix semble favorable à Frédéric Béatse (51% à gauche), la mécanique des reports jouerait, apparemment, contre lui, même en cas de retrait de Jean-Luc Rotureau : 66% des électeurs ayant voté pour le candidat dissident iraient vers le maire sortant, 17% pencheraient plutôt vers Christophe Béchu.
Ce dernier bénéficierait, en outre, d’un report très favorable des votes Front National (98%), dont la liste atteindrait 6% au premier tour.