Comme partout en France, les boulangers d’Angers se vont se conformer, dès le 1er octobre, à un engagement formulé leur principale instance représentative : le taux de sel va diminuer dans les baguettes vendues aux consommateurs !
Le pain et le sel sont au menu d’octobre, un mois au cours duquel s’enclenchent traditionnellement plusieurs mesures, souvent d’ordre réglementaire, qui introduisent des changements parfois significatifs dans notre quotidien. A la hausse des APL, la baisse des remboursements des soins dentaires ou l’augmentation du prix du gaz s’ajoute cette année un correctif culinaire dans la confection du pain par les boulangeries d’Angers et d’ailleurs.
La levure comme solution alternative
Conforment à une norme adoptée par la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, les artisans concernés vont diminuer la teneur en sel de leurs produits les plus populaires, les pains courants et traditionnels (la fameuse baguette « tradition » ou « à l’ancienne »).
La filière de la boulangerie a pris l’engagement d’y réduire l’ingrédient dans les proportions suivantes : 1,4 g pour 100 g, et à 1,3 g pour 100 g dans les pains spéciaux à compter du 1er octobre.
Pour compenser cette « perte » – le sel est en effet reconnu pour intensifier la perception des saveurs – la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française évoque des solutions alternatives telles que l’utilisation de « levains actifs en complément de la levure ainsi que des extraits de levure ».
Le sel augmente le risque d’accidents cardio-vasculaires
Bien que cela puisse – en fonction des sensibilités de chacun – légèrement affadir le goût du pain, cette initiative s’inscrit dans un objectif sanitaire. La baguette prend en effet largement sa part dans notre consommation excessive de sel puisqu’elle représente à elle seule 20 % de notre apport quotidien. C’est donc dans cet aliment que des coupes sont à opérer.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, une réduction de la consommation de sel à moins de 5 g par jour chez les adultes contribue à abaisser la tension artérielle et à réduire les risques de maladies cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde.
L’an dernier, la filière de la boulangerie s’était déjà engagé, à travers la signature d’un accord avec les ministères en charge de l’Alimentation et de la Santé, à plafonner à 1,5 g pour 100 g la quantité de sel dans le pain courant ou traditionnel.