Les chiffres sont encourageants mais rien n’indique encore que le virus décroche…
Entre baisses légères, frémissements à la hausse et stagnation des principaux indices, la situation épidémiologique semble entrer dans une période de ralentissement très progressif qui s’est amorcée il y a un mois, quelques jours après l’entrée en vigueur du deuxième confinement. Les chiffres livrés ce vendredi par l’Agence Régionale de Santé des pays de la Loire étaient particulièrement attendus puisqu’ils permettaient d’établir une première tendance, sept jours après l’entrée en vigueur des mesures d’ assouplissements introduites dans le dispositif sanitaire (ouverture des commerces, – hormis les bars, les restaurants, les cinémas et les salles de spectacle – et élargissement dans l’espace et dans les temps des dérogations de déplacement, dans un rayon de 30 kilomètres et pendant trois heures).
Dans ce contexte nouveau, que disent les courbes ?
Encore 37 malades en réanimation
Le fameux taux d’incidence, qui comptabilise le nombre de cas positifs sur une proportion de 100 000 habitants se situe aujourd’hui aux alentours de 78,9 en Maine-et-Loire, un chiffre en très légère progression par rapport à mardi dernier (78,4). Son niveau reste toutefois très inférieur à ce qu’il était à la toute fin du mois de novembre (89,1). Pour rappel, ce curseur est en repli très régulier, et plutôt rapide, depuis un mois : son « pic » avait été atteint le 6 novembre (412), une semaine le début du confinement, soit une valeur divisée par cinq. Ce même taux s’établissait ce vendredi à 107,4 chez les plus de 65 ans, une population particulièrement exposée aux formes graves de la Covid-19. À l’échelle locale, et notamment dans les grandes villes où le risque de propagation virale est plus élevé, l’évolution de l’épidémie va aussi dans le bon sens : l’incidence est de 75 sur le territoire d’Angers Loire Métropole, et de 83 dans l’agglomération choletaise.
Autre indicateur capital: le nombre d’admissions à l’hôpital au regard des capacités disponibles, notamment en service de réanimation. 230 patients infectés par le coronavirus sont aujourd’hui pris en charge dans les différents établissements de soins du département, soir sept de moins depuis le mardi 1er décembre et -20 en dix jours. 37 personnes sont actuellement traitées en réanimation, un total qui reste à peu près stable depuis cinq jours (il s’élevait à 63 le 13 novembre dernier).
En Anjou, l’épidémie a provoqué 303 décès depuis mars dernier, dont 14 sur les sept derniers jours.