Les difficultés d’approvisionnement et la hausse des prix des matériaux de construction sont telles que le secteur redoute un gel des chantiers « à moyen terme ».
La saturation du marché mondial des matériaux de construction a de lourdes répercussions en Anjou : les entreprises locales s’en inquiètent, au point d’évoquer dans un communiqué diffusé par la Fédération Française du Bâtiment 49, un risque « d’arrêt total des chantiers à moyen terme en raison de l’augmentation des coûts que vont devoir supporter leurs preneurs de commandes, ménages et professionnels confondus ».
Une situation que la FFB impute à la pénurie et l’inflation qui touchent certains produits en acier et cuivre, mais aussi les métaux non ferreux, les éléments en bois utilisés dans les programmes immobiliers, les matériaux en plastique, les polymères les innombrables appareils qui fonctionnent avec des puces électroniques et des composants à base de silicium.
Des effectifs réduits
Selon le président de la Fédération, certains de ces matériaux-clés pour le secteur s’échangent à des prix en hausse de +30%, un marché quasi-prohibitif lié à une très forte reprise de la demande aux Etats-Unis et en Chine, et qui menace la compétitivité des acteurs. L’explosion des coûts s’explique en grande partie par la rareté des marchandises qui, de surcroît, occasionne des ruptures de stock « durables ».
Cette conjoncture très défavorable amène les professionnels du bâtiment à réclamer aux décideurs des aménagements réglementaires et contractuels afin que le ralentissement des chantiers ne se traduise pas des pénalités financières liées à des retards de planning et des décalages de livraisons. Des sanctions qui mettraient davantage en péril encore leur équilibre économique. D’autant que, sur le terrain, ces entreprises doivent aussi faire face à des problèmes d’effectifs, liés à l’absence d’ouvriers en confinement ou en arrêt de travail pour des motifs de garde d’enfants, une situation provoquée par les restrictions de déplacement en vigueur depuis le début du mois d’avril.
Pour ce qui concerne les prix, la FFB 49 souligne qu’ils « dépendent en partie des fournisseurs qui nous assurent, au mieux, d’un maintien de leur prix sur 15 jours maxi ! »