Large vainqueur du Nîmes Olympique (3-0) grâce à Guy N’Gosso et Sacha Clémence, auteur d’un doublé, Angers-SCO est promu dans la cour des grands du football français, après 21 ans d’absence à ce niveau.
A cinq minutes de la pause, la grande roue du destin avait déjà tourné dans le bons sens pour les hommes de Stéphane Moulin : Guy N’Gosso, profitant d’un coup-franc détourné dans l’axe, crucifiait le portier nîmois Mathieu Michel d’une frappe sèche, amorcée aux 15 mètres. Le stade Jean-Bouin explosait d’autant plus fort que, dans le même temps, en Bourgogne, Dijon dominait déjà Nancy (2-0), le concurrent le plus sérieux du SCO dans la course à la Ligue 1.
Dès la reprise, le scénario idéal s’accomplissait plus vite encore que les supporters angevins ne l’avaient sans doute rêvé : Axel N’Gando, déjà auteur du coup-franc décisif repris victorieusement par N’Gosso, s’échappait maintenant côté gauche et servait Sacha Clémence qui, en parfait buteur, ajustait Michel sans difficulté (46’). La clameur montait de deux, et même trois crans dans l’enceinte de Jean-Bouin, bouillonnante : « On est en Ligue 1, on est en Ligue 1 ! ». Mais le onze angevin, complètement libéré, n’avait pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin et voulait se régaler jusqu’au bout. Euphorique, Clémence, anticipant un débordement de Mangani, se positionnait au second poteau nîmois et, de la tête, triplait la mise pour le SCO (59’).
A une demi-heure du coup de sifflet final, les angevins avaient tué le maigre suspense qui planait encore sur Jean-Bouin. Les 17 000 spectateurs, en liesse, ne s’y trompaient pas et entonnaient des vibrants « et un et deux et trois zéro ! » entrecoupés de « Merci le SCO !».
C’est donc fait. Angers, troisième du championnat de Ligue 2 (64 points derrière le Gazelec d’Ajaccio, 65 points, et le leader Troyes, 78 points), retrouvera l’élite dès août prochain, une division que le club avait quittée en 1994, au terme d’un exercice assez désastreux (4 victoires, 13 nuls, 21 défaites).