La capitale du Maine-et-Loire, dirigée depuis 2014 par Christophe Béchu se donne douze ans pour atteindre son objectif.
Angers, ville du futur…avant les autres ? C’est l’ambition affichée par Christophe Béchu, candidat à sa propre succession lors des prochaines élections municipales. Le maire a annoncé un volumineux programme qui vise à faire du territoire urbain qu’il administre une « smart city », un concept un peu « fourre-tout » qui croise des considérations technologiques et des enjeux environnementaux.
100 millions d’euros d’économies ?
Derrière le slogan, il y a des actions concrètes destinées à composer une vitrine de rayonnement national, voire davantage, « de ce que peut un territoire intelligent à la française » avait affirmé Christophe Béchu après que les instances de l’agglomération d’Angers (qu’il dirige également) a sélectionné un consortium conduit par Engie pour mener à bien ce vaste chantier.
Ce passage à la ville connectée se matérialisera notamment par l’installation de puces électroniques et de capteurs visant à moduler le fonctionnement des équipements urbains en fonction des besoins réels des citadins. Plus de 40 000 lampadaires vont être équipées de détecteurs de présence et d’ampoules LED qui se déclencheront sitôt qu’une voiture passe ou qu’un piéton se manifeste. Si la chaussée est déserte en revanche, la luminosité sera réduite ou éteinte. L’objectif d’une telle mesure est économique et environnementale : la facture d’électricité de la Ville pourrait être réduite de plus de 60%. « A terme, c’est aussi la signalisation et la circulation routière qui s’en trouveront améliorées » explique le maire d’Angers au magazine L’Express. Un dispositif analogue sera installé sur les conteneurs à ordures, les canalisations, et les jardins publics où fleuriront, ici ou là, des capteurs d’humidité afin de réduire la consommation d’eau.
Cette importante panoplie numérique sera déployée progressivement sur une période de douze ans. A l’image de Dijon qui vient d’engager un chantier comparable, Angers souhaite devenir une référence nationale et un exemple pionnier dans le registre très disputé de la Smart City ou de « ville intelligente » . Elle compte faire ainsi 100 millions d’euros d’économies en 25 ans.