Le centriste Laurent Gérault, qui fut longtemps le chef de file de la minorité municipale d’Angers, va déclarer vendredi sa candidature aux élections municipales de mars prochain.
Après la division à gauche, la dispersion à droite ? Laurent Gérault, conseiller municipal d’opposition et figure locale du centre-droit, va déclarer sa candidature aux municipales d’Angers (24 et 30 mars 2014). Christophe Béchu (UMP) et le maire sortant Frédéric Béatse (PS) se sont déjà lancés dans la course, le premier en septembre, le deuxième en octobre. Face à eux, l’ex-adjoint à l’urbanisme et dissident du PS Jean-Luc-Rotureau, tente péniblement de se faire une place en défendant un programme de « centre gauche ».
Un espace qui va donc encore se réduire avec la candidature de Laurent Gérault, chef de file départemental de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), le parti de Jean-Louis Borloo.
Une alliance avortée avec Christophe Béchu
A 49 ans, cet ingénieur-conseil en environnement, ancien porte-voix de la minorité municipale d’Angers (dont il fut exclu fin 2012 pour mésentente avec ses co-listiers), se lance pour la première fois en première ligne dans la bataille pour la Mairie d’Angers. En 2008, il avait pris fait et cause pour Christophe Béchu dans le cadre d’une alliance électorale UMP-MoDem. Cette fois, les deux hommes ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente, au grand dam du leader UMP qui souhaitait ratisser le plus large possible à droite et au centre.
Approché également par Jean-Luc Rotureau, Gérault s’est finalement décidé à faire cavalier seul avec le soutien de centristes et écologistes auxquels se seraient greffés quelques militants UMP.
«Nous sommes ici sur une terre où, à la présidentielle comme aux européennes, les candidats et partis du centre réalisent des scores entre 30 et 40% supérieurs à la moyenne nationale. Aujourd’hui, tout est ouvert sur Angers. Au final, nous pourrions nous retrouver avec sept listes en concurrence», déclarait récemment Laurent Gérault dans les colonnes du journal Libération.
Lors de la présidentielle de 2007, il avait soutenu François Bayrou. Cette fois le MoDem angevin, qu’il a fini par quitter en 2011 pour rallier le parti de Jean-Louis Borloo, lui a fait faux bond en rejoignant sans ciller la liste de Christophe Béchu.