Si les salariés d’Artus Avrillé se disent satisfaits de la vente de Pacific Scientific, ils n’en restent pas moins inquiets pour l’avenir.
Un sentiment mitigé. C’est, semble-t-il, celui éprouvé par les salariés avrillais d’Artus, après la vente, par Danaher, de sa filiale Pacific Scientific aux Britanniques de Meggitt, fournisseurs notamment d’Airbus et de Boeing. Commençons par les bonnes nouvelles : il y a pour eux, dans cette vente, d’évidents motifs de satisfaction.
Les représentants du personnel s’en font l’écho : « Nous avons ici un groupe spécialisé dans l’industrie aéronautique, ce qui n’était pas le cas avec le conglomérat Danaher […] A ce point de vue, c’est rassurant. C’est d’ailleurs pourquoi nous avions donné notre accord. » Pas mécontents du départ de Danaher, venu « pour faire des profits », les représentants sont plutôt en phase avec l’arrivée de Meggitt, « à la pointe de la technologie de l’électrique embarquée qui remplace de plus en plus les systèmes hydrauliques ».
2. … et du négatif
Jusqu’ici, tout va bien, donc. Mais l’inquiétude pointe le bout de son nez au moment de parler avenir.
« Nous avons eu des promesses verbales, mais quel est l’horizon à trois ans ?, s’interrogent les représentants du personnel. Quel est notre devenir ? Quelle sera la possibilité offerte pour moderniser l’usine ? Sue va devenir le site avrillais alors que nous connaissons, depuis quelques années, la montée en puissance de notre site asiatique qui est de moins en moins un unique sous-traitant ? A ces questions, nous n’avons pas de réponses à ce jour. »
Après l’achat, place à l’analyse pour le nouveau repreneur. Avant l’action (source : Le Courrier de l’Ouest).