Après celle de Grenoble, la taxe foncière appliquée à Angers est la plus élevée de France.
Christophe Béchu, élu maire d’Angers en avril 2014, avait promis que les premiers budgets présentés par son équipe municipale seront établis « sans augmentation d’impôts et en contenant les dépenses ». Il est vrai que les taux n’ont pas bougé, mais certains contribuables vont tout de même payer davantage cette année: sont notamment concernés ceux qui ont agrandi leur surface habitable (en aménageant leur grenier par exemple), ceux encore dont la valeur locative du bien a été corrigée à la hausse par les services fiscaux dans le cadre de la révision de l’assiette de taxe foncière.
A Angers, cet impôt qui pèse sur les propriétaires, détenteurs d’un terrain bâti ou non bâti, est l’un des plus lourds en France (35,2%). Seul Grenoble fait pire (38%). Rappelons que son produit est réparti entre la commune, l’agglomération, le département et l’Etat.
D’après une estimation du Forum pour la gestion des Villes et des Collectivités Territoriales, le montant moyen de la taxe foncière s’établit, à Angers, à 1 274 euros (dont une part de 800 euros versée à la Municipalité). A Amiens par exemple, cette médiane est supérieure (1 349 euros) mais la part réservée à la commune est plus faible (711 euros). Elle est plus faible à Nantes (1 019 euros) ou à Rennes (926 euros).
A l’inverse, la taxe d’habitation exigée à Angers, impôt dont s’acquittent à la fois les locataires et les propriétaires, reste l’une des plus faibles de France. Son montant moyen est estimé à 899 euros (+ 7euros par rapport à 2014 sous l’effet de la révision des valeurs locative cadastrales). C’est beaucoup moins qu’à Rennes (1 263 euros), moins également qu’à Nantes (1 066 euros).