A Angers, les impôts locaux ont suivi la même courbe qu’au niveau national : la hausse a été forte à mi-mandat mais la pause fiscal a été décrétée cette année dans la perspective des élections municipales.
Les chantiers ont été nombreux à Angers ces cinq dernières années : Ouverture du Quai en 2007, contournement autoroutier nord, mise en service du tram en 2011, rénovations urbaines. A l’arrivée, la facture a flambé, et les impôts ont, en pleine crise, dû être ajustés par les élus en place afin de tenir le budget muncipal.
Outre la taxe professionnelle sur les entreprises, remplacée depuis 2010 par une cotisation foncière, les deux principaux impôts locaux sont assis sur les propriétaires et les locataires de biens immobiliers. C’est à dire tout le monde. Les premiers doivent acquitter la taxe foncière (sur le bâti et le non-bâti) et la taxe d’habitation, les seconds uniquement la taxe d’habitation basée sur la valeur locative du bien occupé.
Gel des taux avant les élections
Entre 2007 et 2012, les impôts locaux ont progressé, dans l’ensemble des communes françaises, d’environ 3,4%, à proportion à peu près égales entre la taxe foncière (+3,6%) et la taxe d’habitation (+3,2%), indique dans une étude l’Observatoire du Forum pour le Gestion des Villes qui a passé au crible tous les document officiels votés par les collectivités territoriales.
Angers s’inscrit dans cette moyenne globale : son impôt foncier a augmenté, en moyenne, de +3,5% par an depuis 2007, et sa taxe d’habitation de +4,2%. Pour ce dernier dispositif, Angers se trouve, avec Rennes, dans le Top 10 des plus fortes augmentations sur le période étudiée, avec deux pics en 2009 et 2010.
Aujourd’hui, un couple angevin locataire d’un bien avec deux enfants, paye en moyenne 881 euros de taxe d’habitation, c’est moins qu’à Nantes (1 000 euros), Le Mans (966 euros) et même Rennes (904 euros) où les impôts ont flambé.
En revanche, les propriétaires angevins règlent, en moyenne, 1 241 € de taxe foncière, la quatrième taux en France.
Des montants qui devraient, on s’en doute, être gelés cette année en vue des échéances municipales (23 et 30 mars 2014).