Invité à l’inauguration de la Cité de l’objet connecté, le président de la République a filé une courte anaphore pour annoncer qu’Angers obtiendra la certification French Tech, comme neuf autres villes avant elle.
La French Tech était au bout de l’anaphore, une de plus. Venu inaugurer la Cité de l’objet Connecté ce vendredi après-midi, dans les anciens locaux de Radio Comptoir de l’Ouest (RCO), devant le Parc-Expo, François Hollande avait réservé une bonne surprise aux entrepreneurs angevins. Ménageant son effet, il leur a finalement annoncé l’attribution de la French Tech, un label déjà décroché par Nantes et Rennes. Financée par des fonds publics dans le cadre d’un programme d’investissement estimé à 200 millions d’euros, cette appellation a vocation à devenir une marque internationale, valorisant et garantissant le savoir- faire « Made in France » dans le domaine des nouvelles technologies et des objets intelligents.
Angers, la dixième French Tech en France
« Vous voulez être dans la French Tech ? J’ai bien compris » a dit le Chef de l’Etat, flairant la réaction de l’assistance, qui s’est alors perdue dans un tonnerre d’applaudissements. La réplique présidentielle était écrite, sentie. Elle a fait rire: « Que les choses soient claires entre nous, on ne rentre pas dans la French Tech par un concours d’applaudimètre ». Hollande jubile. Il ne lui restait plus qu’à dévider son discours, jusqu’à la chute finale, attendue: « On rentre dans la French Tech parce qu’on a toutes les conditions pour réussir, toutes les conditions pour être armés, toutes les conditions pour faire aboutir les projets. On rentre dans la French Tech parce qu’on a été capable déjà de faire ses preuves. On rentre dans la French Tech quand on est disposé à ouvrir un Cité, à la faire réussir et à transformer des idées en produits, des innovations en fabrications… Vous aurez donc la French Tech, merci ! ». Surprise ? Pas tant que ça. D’abord parce qu’un président en déplacement se doit, tel un nabi de la République, d’apporter la bonne nouvelle partout où il passe. Ensuite parce qu’avec sa nouvelle unité industrielle dédiée à l’internet des objet (IdO), construite à 49% sur un parterre d’argent public – 3 millions d’euros répartis entre l’Etat et le Conseil Régional des Pays de la Loire- Angers, pourtant écartée fin 2014 du marché des compteurs Linky au profit de Grenoble, était vouée à rejoindre le cercle (encore) restreint des métropoles « connectées ».
Après Nantes, Rennes Lille, Grenoble, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Lyon et Toulouse, Angers sera donc la dixième ville (hors Paris) à bénéficier de ce label destiné à booster l’innovation dans les territoires, et à ouvrir des marchés extérieurs aux entreprises françaises positionnées sur l’électronique et le numérique. 13 autres dossiers sont en course, dont Tours et Orléans (qui ont fusionné leurs projets), mais aussi Caen, Rouen, Strasbourg, Mulhouse, Metz et Nancy.