Le premier ministre a annoncé que les championnats professionnels en cours ne reprendraient pas avant septembre. A quelle place va finir le SCO en Ligue 1 ?
Le clap de fin est désormais officiel : à moins d’un improbable renversement de situation, la saison de football professionnel ne reprendra pas. Cette annonce a été faite ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale par le premier ministre Edouard Philippe lors de la présentation du plan de déconfinement.
Il n’y aura donc pas d’après 11-mai pour cet exercice 2019/2020, ni de classement définitif pour les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 qui y ont participé. Le chef du gouvernement a notamment fixé un délai « en septembre » avant lequel « les grandes manifestations sportives […], tous les événements qui regroupent plus de 5 000 participants et font à ce titre l’objet d’une déclaration en préfecture, ne pourront pas se tenir ». Inutile de dire qu’on voit mal les instances françaises, européennes et internationales du football reporter le reliquat des calendriers en cours à la fin de l’été prochain, d’autant que dans l’intervalle le match du mercato, sur lequel le confinement n’a pas de prise, sera bien entamé. Et, à ce stade, les clubs se seront déjà projetés sur les éditions 2020-2021.
Trois scénarios possibles se dessinent en mai
Au SCO, une première réaction a été recueillie par Ouest-France auprès du nouveau président-délégué Fabrice Favetto-Bon qui s’est dit « surpris » par cette décision, dans la mesure où « les différentes parties prenantes étaient au travail d’arrache-pied pour définir les conditions de reprise progressive à partir du 11 mai ».
Reste à savoir ce qui restera de cette saison pour Angers en termes de palmarès, de statistiques sportives et de performance purement comptables. On sait que le rang au classement de Ligue 1 détermine le montant des droits TV. Or, le SCO pointait en dixième position lorsque la compétition s’est arrêtée à la mi-mars, son meilleur résultat depuis…2016.
Tout dépend de la formule qu’arrêteront les différentes ligues professionnelles, dans un souci d’harmonisation des décisions à l’échelle européenne : En France, la LFP commençait à anticiper une reprise le 17 juin afin de terminer la saison en Ligue 1 et en Ligue 2 où les enjeux financiers sont les plus importants. Mais ce scénario a été douché par l’annonce d’Edouard Philippe.
Toutefois, trois solutions avaient été envisagées dans l’hypothèse d’un arrêt définitif de la compétition (la piste d’une saison blanche aurait été écartée) : la première propose un classement au mérite établi sur un indice de performance mettant en rapport les nombres de points comptabilisés et de matchs joués (dans cette configuration, le SCO redescendrait à la 11ème place et serait dépassé par Strasbourg). La deuxième envisage d’arrêter le classement à la 27ème journée, la dernière qui fut disputée par tous les clubs (SCO 13ème). La troisième, plus improbable, prévoit de prendre en compte le tableau à la fin des matchs aller. Celle-ci serait la plus favorable à Angers (8ème).
Dans tous les cas, Paris serait champion et qualifié, avec l’Olympique de Marseille, en Ligue des Champions.
On en saura sans doute plus à l’issue de l’assemblée générale de la Ligue de football professionnel qui se tiendra à la mi-mai.