Le candidat « ni droite ni gauche » d’En Marche ! a choisi l’Anjou, terre réputée centriste, pour tenir un meeting le mardi 28 février et lancer sa campagne sans étiquette en Région Pays de la Loire.
Près de deux mois après la visite « off » de François Fillon au Commissariat central et chez les pompiers du centre-ville, Angers s’apprête à accueillir un nouveau favori du premier tour de l’élection à l’Elysée : Emmanuel Macron, leader d’En Marche !, mouvement qu’il a lancé il y a six mois pour se démarquer des étiquettes politiques traditionnelles, se placera sous les projecteurs du Centre des Congrès le mardi 28 février pour y tenir un grand meeting qui sonnera comme un appel à la mobilisation de ses supporters en Pays de la Loire.
L’ex-conseiller du président de la République François Hollande, devenu ministre de l’Economie après le remaniement gouvernemental du 26 août 2014, poste dont il a démissionné l’été dernier pour se jeter dans la campagne présidentielle, tente depuis plusieurs mois de positionner son discours sur un registre centriste teinté de nuances franchement ultralibérales, convictions qu’il n’avait pas cachées lors du débat sur la Loi Travail en 2016 et, plus encore un an auparavant, à l’occasion de la mise en chantier de sa réforme pour la Croissance, l’Activité et l’Egalité des Chances (dite « Loi Macron »).
Des ralliements en Maine-et-Loire
En Maine-et-Loire, l’UDI Florian Santinho, actuel adjoint à la Jeunesse de la Ville d’Angers dirigée par le maire LR Christophe Béchu, s’était rallié à En Marche ! dès septembre 2016. Fin janvier, c’est le député-maire socialiste Marc Goua, déçu par le résultat de la primaire de la gauche remportée par le « frondeur » Benoît Hamon, qui a fini par céder aux sirènes de la Macronie ambiante.
Après un état de grâce sondagier qui a atteint son pic en janvier dernier, alimenté il est vrai par les suspicions d’emplois fictifs de Penelope Fillon, l’épouse du candidat de la droite, l’aura de l’ex-patron de Bercy donne l’impression de s’effriter quelque peu sous les attaques croisées de ses adversaires de tous bords qui l’estiment trop jeune (39 ans) pour prendre les rênes du pays, et ceux qui lui reprochent de ne pas avoir de programme politique et d’incarner une bulle médiatique vide de tout contenu électoral.
En Maine-et-Loire, son collectif est pourtant loin d’être un flop : 1 700 adhérents se sont engagés auprès de Macron, moins qu’en Loire-Atlantique (4 000), mais plus qu’en Sarthe (1 000). Largement de quoi remplir les 2 200 places du Centre des Congrès.