L’ancien premier ministre vient participer à l’assemblée de la « République des Maires », une association pro-gouvernementale initiée par le maire Christophe Béchu il y a un an.
Beaucoup de caméras sans doute, mais pas de bain de foule annoncé pour l’ex-locataire de Matignon, attendu ce vendredi 25 septembre à Angers. Edouard Philippe, qui a quitté son poste de chef de gouvernement en juillet dernier et retrouvé, dans la foulée, son fauteuil de maire du Havre, après sa réélection – assez confortable (58%) – lors du second tour de l’élection municipale, devrait rester discret (les contraintes sanitaires l’y aideront sans doute) : l’élu normand, qui s’est forgé une aura nationale depuis 2017, doublée d’une cote de popularité très positive dans les sondages d’opinion, malgré l’orage qu’il a traversé au printemps en raison de l’épidémie de Covid-19, se rend en Maine-et-Loire pour participer à l’assemblée de « La République des Maires », une organisation proche du gouvernement lancé en 2019 sous l’impulsion de Christophe Béchu afin d’offrir un tribune aux élus locaux et les réunir autour de projets communs.
Demain, aux Greniers Saint-Jean d’Angers, l’assemblée ne comptera pas que des responsables de municipalités (l’association en revendique un peu moins d’une centaine) : des sénateurs seront également présents, mais aussi un député européen et des élus d’arrondissements parisiens, aux côtés de maires de villes moyennes. Au total, quelque 200 participants sont attendus : la prise de parole – à huis-clos – d’Edouard Philippe viendra conclure une matinée qui s’ouvrira par un café d’accueil (8h30) et des tables-rondes axées sur des thématiques en lien avec la situation sanitaire et les solutions à y apporter dans les territoires (9 heures-11 heures).
Début septembre, le retour médiatique de l’ancien premier ministre s’était soldé par une déclaration choc dans laquelle il prédisait aux français « une tempête sociale, économique et sanitaire ». Des propos directs qui avait été assez fraîchement accueillis par le nouveau pouvoir en place. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles cette assemblée de la « République des Maires » se tiendra à l’abri des indiscrétions.
Christophe Béchu, qu’on sait proche d’Edouard Philippe (les deux élus ont quitté Les Républicains pour s’engager aux côtés d’Emmanuel Macron), se défend de faire de cette assemblée un « meeting » déguisé en faveur du parti présidentiel : « après la succession de crise qu’il a affrontée, sa parole, son expérience et cette double vision d’ancien Premier ministre et de maire d’une grande ville sont hyperprécieuses » a justifié le maire d’Angers