Face à l’arrivée de nouveaux malades, le service de réanimation de l’établissement atteint sa capacité maximale.
A Angers, la pression hospitalière est moins forte qu’en Ile-de-France où le spectre d’un reconfinement général de la population se profile depuis plisieurs semaines : tant et si bine que deux patients de la région parisienne ont été transféré samedi et ce lundi 15 mars dans la service de réanimation du CHU de Maine-et-Loire. Sur place pourtant, la saturation menace, comme l’a souligné aujourd’hui la directrice de l’établissement, Cécile Jaglin-Grimonprez qui, face à l’urgence de la situation, a clairement fait savoir certaines interventions chirurgicales seront sans doute être déprogrammées.
Une décision qui rappelle celle de l’automne dernier, en novembre notamment où un pic d’activité liée à l’épidémie de Covid était survenu dans le département. Jusqu’à 60 % des interventions chirurgicales avaient alors dû être reportées. A l’époque, le nombre de lits de réanimation a été porté à 73. Tous sont aujourd’hui sont occupés, dont 34 par des patients infectés par la Covid. La différence avec les hôpitaux franciliens, c’est que la CHU d’Angers dispose encore de marges de manœuvre, celle d’accroître sa capacité d’accueil à 84 dans le service actuel. Au-delà de ce seuil, la réorganisation impliquerait de « fermer des salles de réveil afin d’y installer des lits de réanimation ». Conséquence immédiate : plusieurs blocs opératoires ne pourraient plus fonctionner. C’est l’anticipation de cette perspective, qui pourrait s’enclencher rapidement, que la direction du CHU va se résoudre à déprogrammer des interventions.
Le vaccin britannique AstraZeneca suspendu
D’autres formules sont possibles pour décongestionner l’hôpital: multiplier la prise en charge de certains patients en voie de guérison par les cliniques privées de l’agglomération (ce type de transfert local a concerné deux malades ce lundi)
A Angers, 80 personnes infectées par le virus sont en soin au CHU (on l’a vu une peu moins de la moitié, soit les cas les plus graves ; sont trautés en réa). Au lus haut de la deuxième vague de novembre, le nombre d’admissions liés à la Covid-19 était grimpé jusqu’à 149.
Vendredi dernier, l’ARS a livré des donnés assez inquiétantes sur l’évolution de l’épidémie en Maine-et-Loire : 16 communes du territoire enregistrent des taux d’incidence supérieurs au seuil d’alerte de 250 ».
Le Choletais et les Mauges en général sont dans le viseur avec des taux respectifs évalués à 290 et 234. Dans l’agglo d’Angers, les indices sont moins élevés (190) mais la dégradation est forte depuis une semaine (+40 points en six jours) avec une implantation accrue du variant britannique, réputé pus contagieux (62% des cas diagnostiqués). Des signes alarmants à l’heure où la France suspend le vaccin AstraZeneca.