Le risque d’une forte recrudescence des cas après les fêtes de fin d’année semble se dissiper. Mais des inquiétudes subsistent sur la vitesse de propagations des variants, notamment de la souche « sud-africaine » détectée sur une patiente nantaise.
Les bilans sanitaires se suivent et se ressemblent peu ou prou chaque semaine en Maine-et-Loire. Le rythme assez régulier qu’imprime l’évolution des courbes révèle une tendance plutôt rassurante : là, comme ailleurs, la menace annoncée fin décembre d’une explosion des cas positifs suite aux interactions sociales favorisées par les réunions familiales et amicales des traditionnels réveillons, ne semblent pas d’actualité. A mi-janvier, le nombre de personnes positives au Covid-19 augmentent toujours, mais à une cadence suffisamment modérée pour écarter l’hypothèse d’une troisième vague, du moins pour l’instant : environ 1 000 cas supplémentaires ont été recensés entre le 8 et le 15 janvier derniers. Plus évocateur : la bonne orientation du taux d’incidence qui, en Anjou, se stabilise autour de 114 cas pour 100 000 habitants, un niveau très inférieur à la moyenne nationale (185). Dans le département, c’est l’agglomération de Cholet qui affiche le moins bon résultat (163).
Les variants décelés à Nantes, Cholet et au Mans
Le dernier pointage de l’Agence régionale de santé met, il est vrai, en évidence une hausse des hospitalisations (+ 9 en trois jours) liée à des infections au Covid-19, soit 430 patients au total contre 421 le 12 janvier. 26 d’entre eux, atteints par des formes graves de la maladie, sont traités en service de réanimation.
Les autorités recensent 219 décès depuis le début de l’épidémie, 11 de plus entre mardi et vendredi derniers.
A vrai dire, l’attention des milieux médicaux se concentrent surtout l’irruption de deux variants réputés plus contagieux, la nouvelle souche britannique (VOC 202012/01) et un autre mutant apparu fin 2020 en Afrique du Sud (501.V2). La première a été détectée dans la région du Mans : il s’agit d’un cas importé par un couple de résidant britannique qui passaient des vacances en Sarthe. Le second a été identifié ce jeudi à Nantes : la personne contaminée a sans doute contracté le virus lors d’un voyage au Mozambique. 12 personnes de son entourage ont été testées positives et isolées (à cette heure, on ne sait pas s’ls sont touchés par le 501.V2 ou par la souche initiale de la Covid-19).