Commencée à Chalonnes-sur-Loire jeudi, cette campagne destinée à casser les chaînes de contamination en milieu scolaire, va s’accélérer au fil des semaines.
La lutte contre le Covid-19 s’intensifie de toutes parts : le 11 février dernier, la Haute autorité de santé (HAS) avait donné son approbation au déploiement de tests salivaires afin de détecter les contaminations dans les écoles, y compris chez les enfants asymptomatiques. Le choix de ce mode de dépistage est tout indiqué pour les publics très jeunes : beaucoup plus supportable et moins désagréable que les PCR « classiques » et leur écouvillon à enfoncer dans les profondeurs du nez, il consiste en un rapide prélèvement de salive à partir d’un crachat réalisé dans un tube ou au moyen d’une pipette appliquée sous la langue (une formule privilégiée pour les plus petits).
En Anjou, cette campagne a débuté jeudi dans les murs de l’école élémentaire Joubert de Chalonnes-sur-Loire, là où le virus avait circulé avec une certaine intensité en début d’année (plusieurs enfants scolarisés dans les deux établissements publics avaient été infectés par la Covid-19). Cette commune des bords de Loire n’est qu’un point de départ : les tests se poursuivent ce vendredi au Louroux-Béconnais puis dans l’agglomération d’Angers ( à Beaucouzé et dans une école du chef-lieu). La semaine prochaine, la campagne se tiendra sur trois jours (mercredi, jeudi et vendredi) puis quotidiennement à partir de la dernière décade de mars.
Ces tests hebdomadaires cibleront une effectif de 3 000 à 4 000 enfants, indique la direction académique des Services de l’Éducation nationale du Maine-et-Loire (sur un effectif total de 53 000 recensé dans le département). Toutes les classes sont concernées (de la maternelle au CM2), mais pas forcément tous leurs élèves : ces dépistages sont effectués après le recueil de l’accord de leurs parents. Jeudi, à Chalonnes, les autorisations étaient beaucoup plus nombreuses que les refus (210 contre 30).
Les échantillons de salive sont analysés dans la journée et les résultats communiqués aux familles le lendemain sur le site internet du laboratoire Laborizon (les codes de connexion sont fournis dans une enveloppe cachetée remise à chacun des enfants testés).
Quelle est la procédure à suivre si l’examen révèle un cas positif ? L’enfant infecté est tenu de rester chez lui pendant une période de dix jours avec l’ensemble de sa famille afin d’enrayer le risque de contagion à l’extérieur de foyer.
Le ministère de la Santé précise que la tenue de ces tests est répartie de façon aléatoire sur les territoires : dans un premier temps, cette campagne se concentre dans les zones où le virus circule fortement..