Sans surprise, cet événement phare dédié au théâtre disparaît de l’agenda culturel 2020 en Maine-et-Loire.
Ce devait être l’édition des 70 ans. Mais l’anniversaire va tourner court : le Festival, déjà sur la sellette depuis l’application des premières mesures de confinement en mars, est annulé.
Depuis plusieurs semaines, les organisateurs étaient déjà peu optimistes sur le sort de cet opus 2020 heurté de plein fouet par le risque pandémique, comme tant d’autres affiches culturelles de l’almanach local. Mais l’annonce faite lundi soir par le président de la République Emmanuel Macron de maintenir « jusqu’à la mi-juillet » l’interdiction des grands rassemblements festifs et de loisirs a douché le -maigre – espoir qui leur restait de voir l’événement se tenir en temps voulu (du 8 juin au 3 juillet). Devant le menace qui pesait depuis un mois sur le Festival, certains avaient émis l’hypothèse d’un report en fin d’année ou au premier trimestre 2021, un projet, qui selon les maîtres d’oeuvre de ce temps fort de la scène angevine, n’a jamais été envisagé. Un tel calendrier aurait été difficile à tenir au regard des impératifs de planning des artistes invités et la seule idée d’une reprogrammation hivernale aurait sapé l’état d’esprit même du festival qui se tient, pour sa plus grande part, en plein air sur des sites historiques (et notamment au Château du Plessis-Macé).
Néanmoins, les dates de plusieurs spectacles pourraient être décalées à l’automne, en fonction de l’évolution des règles sanitaires. Il est aussi question de reverser certaines des représentations prévues cette année dans le menu de l’édition 2021. Quoi qu’il en soit, il est encore trop tôt pour anticiper la formule qui sera privilégiée.
Pour l’heure, le communiqué de presse du conseil d’administration se contente d’adresser « ses pensées à tous les artistes, les équipes et prestataires impactés par cette annulation mais aussi aux spectateurs, bénévoles, mécènes et partenaires qui font confiance au Festival d’Anjou et lui permettent d’exister ».
Créé en 1950 par le préfet Jean-Morin, les festival d’Angers, devenu festival d’Anjou en 1975 pour marquer son rayonnement départemental, attire chaque année plus de 20 000 spectateurs.
Un nouveau directeur artistique, Jean Robert-Charrier (36 ans, patron du théâtre parisien La Porte Saint-Martin) est arrivé en 2020 pour remplacer Nicolas Briançon, en place depuis 2004.