Dans le cadre du plan de lutte contre le coronavirus, le préfet du département a durci les règles de déplacement et interdit au public l’accès aux espaces verts et la pratique de loisirs de plein air.
Les angevins se souviendront longtemps de ce début de printemps de 2020 : cernés par la propagation rapide du Covid-19, ce virus arrivé de Chine en début d’année, tous les habitants doivent se plier aux règles de confinement à domicile décrété par l’Etat le 17 mars. Ces mesures de santé publique se sont traduites dès le week-end dernier par la fermeture des commerces, puis des établissements scolaires, et la limitation des déplacements quotidiens au strict nécessaire, mais sur présentation d’un justificatifs écrit (alimentation, santé, travail).
438 verbalisations en trois jours
A Angers, le constat visuel de rues et de transports vides, et de magasins clos prouvent que la majorité de la population s’est globalement conformée aux consignes officielles. Mais ici comme ailleurs, des « écarts de conduite », passibles d’amendes (135 euros), ont été constatés, ce que regrette le préfet de Maine-et-Loire René Bidal, évoquant, dans un communiqué, « une absence d’assimilation des indispensables et désormais vitales mesures de précaution pour réduire au strict minimum les contacts physiques ». 438 personnes ont été verbalisées depuis le 17 mars » ajoute le Représentant de l’Etat.
Suite aux décisions prises par le conseil de défense présidé vendredi par le Président de la République, l’ensemble des préfets en poste dans les cinq départements de la Région Pays de la Loire ont, le soir même, annoncé la signature d’un arrêté imposant un durcissement du dispositif sanitaire afin de limiter les contacts physiques et les regroupements d’individus propices à la contamination.
Ces mesures dites de « distanciation sociale » se sont traduites, dès ce matin (à 8 heures) par l’interdiction des accès aux parcs et jardins publics recensés dans l’ensemble du Maine-et-Loire. Sont également concernées le « aires de jeux et les installations sportives de plein air ». Idem pour tous les sites qui, habituellement, sont prisés des promeneurs : les forêts et autres espaces boisés, les rivages de cours d’eau et des étangs, les chemins de randonnées et de halage. La Préfecture proscrit aussi « les activités de pêche et de chasse à titre de loisirs » et rappelle que la pratique du vélo et de tous véhicules de deux-roues « qui aurait un objectif sportif ou de détente est d’ores et déjà interdit par l’obligation de ne pas s’éloigner de son domicile ».
Seuls les marchés alimentaires installés sur l’espace public (extérieur et halles) restent, pour l’instant, autorisés.