Comme l’ensemble du territoire national, Angers entre, à partir de dimanche, dans une phase de confinement dit « adapté » pour ralentir la propagation de la Covid-19. Cette mesure va entraîner la fermeture de nombreux commerces.
Les restrictions d’avril, mises en place à partir de samedi soir minuit sur l’ensemble du territoire français, dont Angers, n’auront pas grand-chose à voir avec le confinement de novembre dernier, lequel n’était déjà pas comparable, dans sa sévérité, avec le confinement strict et généralisé du printemps 2020.
Pour autant, les nouvelles mesures de « freinage » introduites par l’exécutif pour faire face à l’accélération de l’épidémie vont se faire sentir sur le quotidien de la population, et sur l’activité professionnelle de très nombreux travailleurs indépendants, essentiellement des commerçants contraints de fermer boutique pour une durée minimale de quatre semaines.
L’Etat adapte sa sémantique pour s’éviter les polémiques de l’automne dernier, et distingue cette fois les enseignes qui vendent des produits dits de « première nécessité » et toutes les autres.
Offre très restreinte à l’Atoll
Seules les premières sont autorisées à ouvrir : comme il y a un an, les surfaces alimentaires (quelles que soient leurs tailles) continueront à accueillir du public, mais dans des conditions sanitaires renforcées. Idem pour les buralistes, les pharmacies et, bien sûr, les boulangeries. Grosse différence par rapport aux deux précédents confinements : une tolérance est cette fois accordée aux libraires, aux disquaires, aux salons de coiffure, aux concessions automobiles (sur prise de rendez-vous), aux cordonniers, aux fleuristes, aux magasins de bricolage – de moins de 10 000 m² – et… aux chocolatiers (dont l’activité est traditionnellement importante en cette période de Pâques). Tous ces magasins doivent toutefois se conformer aux créneaux horaires imposés par le couvre-feu, avec une fermeture obligatoire à 19 heures donc.
Dans le centre-ville d’Angers, ce dispositif va permettre à la FNAC de rester ouverte, comme les distributeurs de biens culturels (Richer et autres librairies indépendantes, vendeurs de vinyles etc…), mais aussi les opticiens, les opérateurs téléphoniques, les vendeurs de matériels informatiques, les jardineries. En revanche, les Galeries Lafayette (place du Ralliement) vont devoir baisser le rideau, comme tous les magasins du secteur de l’habillement et de la chaussure, du gros électroménager, les bijoutiers.
En revanche, les visites immobilières sont possibles en dehors du couvre-feu.
En périphérie de la ville, les fermetures qui frappent depuis plusieurs mois les gros centres commerciaux sont évidement maintenues : la galerie d’Espace Anjou reste inaccessible (à l’exception de son supermarché). L’Atoll de Beaucouzé est théoriquement ouvert, mais la fermeture de nombreux commerces « non essentiels » au sein de la structure, devrait sensiblement peser sur son attractivité et sa fréquentation. Dans les magasins Décathlon, seuls les rayons cycles, ateliers, nutrition, aliments pour animaux vont poursuivre leur activité.
Voir la liste complète des secteurs autorisés à accueillir physiquement du public