Le 15 octobre 2016, le balcon d’une résidence angevine s’était détaché, entraînant dans sa chute 18 étudiants. Quatre d’entre eux n’avaient pas survécu.
L’enquête, déclenchée il y a maintenant trois ans afin de déterminer les niveaux de responsabilités dans le drame qui avait frappé un appartement de la résidence Le Surcouf à Angers (25, rue Maillé), est sur le point d’être close : les victimes et leurs familles en ont été officiellement informées lors d’une réunion qui s’est tenue le 13 novembre dernier au Palais de Justice, en présence des magistrats chargés de constituer le dossier et des avocats de chacune des parties civiles.
Pour rappel, il y a un peu plus d’un an, cinq personnes avaient été mises en examen par le juge d’instruction , toutes suspectées, sur la base d’indices graves et concordants, de défaillances ayant entraîné des morts et blessures involontaires : lors du procès qui, sauf contretemps, devrait se tenir au cours du premier semestre 2021, comparaîtront à la barre deux dirigeants d’entreprise (celui d’un cabinet d’architecture et d’une société du BTP spécialisée dans le gros œuvre), un conducteur de travaux et un chef de chantier, et le chargé d’affaire d’un organisme mandaté dans l’inspection technique des construction et des équipements et de leur sécurité (l’Apave).
Un procès de 15 jours ?
A ce stade de la procédure, au moment où l’information judiciaire est sur le point d’être clôturée (quelques contre-expertises sont encore en cours), il revient aux juges d’instruction de notifier et motiver leur décision de renvoyer l’affaire devant le tribunal correctionnel : cette ordonnance sera sans doute rendue au début de l’année 2020. Le procès qui en découlera pourrait durer longtemps (15 jours) au regard de l’épaisseur du dossier, de la complexité des pièces à examiner et du nombre important des victimes.
Pour mémoire, le drame du 15 octobre avait provoqué le décès de quatre étudiants, une fille et trois garçons âgés de 18 à 25 ans. Mais 14 autres personnes avaient miraculeusement survécu à la chute brutale du balcon situé au troisième étage du bâtiment. Ce soir-là, un samedi, un groupe de jeunes étaient venus fêter sur place la pendaison de crémaillère de deux de leurs amis.