En septembre dernier, l’annonce avait fait l’effet d’une bombe au sein de l’entreprise. Les nouveaux actionnaires de JDM-Simpa qui fabrique des voiturettes à Avrillé (Maine-et-Loire) ont décidé de transférer l’usine dans les Deux-Sèvres.
A Avrillé (Maine-et-Loire), l’usine JDM Simpa compte 43 salariés spécialisés dans l’assemblage de « voiturettes », c’est-à-dire de petits véhicules sans permis.
C’est à partir du 13 décembre 2010, que le transfert officiel de JDM-Simpa vers les ateliers d’Heuliez, à Cerizay (nord-Deux-Sèvres) doit débuter, soit à près de cent kilomètres et à une heure et demie de route de son site actuel, près d’Angers.
Ainsi en a décidé le nouvel actionnaire de JDM, le groupe BGI qui n’est autre que le repreneur et nouveau propriétaire de l’équipementier automobile Heuliez. L’objectif avoué de ce déménagement est d’augmenter la production dans des locaux qui seront plus grands et plus fonctionnels.
2. Négociations
Bien évidemment, l’annonce de cette délocalisation a subitement fait monter la pression parmi les 43 salariés angevins qui ont décidé d’engager un bras de fer avec leur direction pour obtenir des garanties en termes d’indemnisation.
Ils réclament notamment 50 € par jour, en frais de trajet, pour les salariés disposés à faire la navette jusqu’à Cerizay, ou alors des primes exceptionnelles comprises entre 20 000 € et 30 000 € pour ceux qui, refusant cette solution, seraient licenciés.
A l’issue d’une première négociation avec les syndicats, la direction a accepté de débloquer, mensuellement, des frais de déplacement de 476 €, avec une prime de déménagement, et une aide dégressive de 350 € pour louer un studio.
Les indemnités de licenciement seraient, elles, équivalentes à cinq mois de salaire, plus deux mois de préavis.
Des mesures jugées insuffisantes par les salariés de JDM qui menacent de bloquer le site pour faire capoter le transfert.