L’ex-président du Parti de Gauche qui reprochait au nouvel épisode d’Assassin’s Creed Unity de distiller une propagande « contre le peuple » et contre les grandes figures révolutionnaires de 1789, vient de recevoir d’Angers une console Xbox accompagnée d’un exemplaire du jeu d’Ubisoft.
Trublion incontournable des colonnes politiques, Mélenchon s’est retrouvé, malgré lui, en tête des chroniques « geeks » en fin de semaine dernière. Le leader (médiatique) du Parti de Gauche a pourfendu le dernier né de la série de jeux vidéo Assassin’s Creed édité par Ubisoft, qu’il soupçonne de propagande anti-révolutionnaire.
Pour bien comprendre la diatribe de l’ex-candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle de 2012, il faut préciser qu’Assassin’s Creed Unity plante son décor dans le Paris chauffé à blanc de 1789. Le problème c’est qu’aux yeux de Jean-Luc Mélenchon, le jeu fait une « relecture de l’histoire en faveur des perdants pour discréditer la République une et indivisible ». Les perdants, ce sont Louis XVI, Marie-Antoinette et les aristocrates présentés par les scénaristes « comme des gentils » , alors que, dans l’autre camp, « Robespierre, notre libérateur à un moment de la Révolution, est décrit comme un monstre sanguinaire » s’insurge le sénateur de l’Essonne qui n’a jamais caché une certaine admiration pour la victime du 9 Thermidor An II.
Guerre de prix dans le secteur des jeux vidéos
Des propos qui n’ont pas laissé froids l’angevin Philippe Cougé, fondateur de la franchise Game Cash spécialisée dans la revente de jeux vidéos. En guise de réponse, il a décidé d’envoyer à Jean-Luc Mélenchon une Xbox One avec un exemplaire d’Assassin’s Creed Unity. Dans un petit mot d’accompagnement, il le tutoie et se dit heureux, au nom de son réseau de magasins français, de (lui) « offrir une console XBox One et le jeu Assassin’s Creed Unity (créé en grande partie par de jeunes français) pour que tu puisses te faire ta propre opinion sur ce loisir, le jeu vidéo, qui fait partie intégrante de la Culture et passionne des millions de concitoyens ».
En filigrane, l’entrepreneur angevin indique vouloir «attirer l’attention » du tribun de la gauche de la gauche, tenant ferme d’une ligne antilibérale, « sur la situation des revendeurs indépendants français, ballottés contre leur gré, dans des guerres de prix et mises en vente anticipées, menées avec des arrière-pensées hégémoniques, par les grands distributeurs et certains acteurs de l’Internet ».