L’ancienne limitation de vitesse sera appliquée sur 400 kilomètres de routes départementales.
10 km/h de plus. C’est ce que réclamaient depuis deux ans automobilistes et entreprises. Le passage à 80 km/h des routes départementales est l’une des mesures emblématiques de l’ère Edouard Philippe, ancien premier ministre du président Emmanuel Macron. L’une des plus décriées aussi, malgré la respectabilité de son objectif qui consistait à faire baisser le taux d’accidentologie sur ces tronçons ruraux.
Sur ce point, difficile de dresser un bilan, tant les délais on été courts pour juger de l’efficacité de la nouvelle règle. Elle restera toutefois dans les mémoires pour avoir, dit-on, été l’un des déclencheurs du « premier » mouvement des gilets jaunes, surtout composés de ménages modestes, domiciliés loin des villes et, par conséquent, très dépendants de la voiture (ils avaient parallèlement dénoncé la hausse des taxes sur le carburant).
Finalement, devant la levée de boucliers, le chef de l’Etat avait début 2019 ouvert la porte à une conciliation, promesse faite à l’occasion du grand débat qui devait justement désamorcer les mécontentements. Un an plus tard, une circulaire avait été adressé aux conseils généraux, gestionnaires des tronçons concernés, afin de les autoriser à rétablir les 90 km/h.
Des portions à 70 km/h ?
En Maine-et-Loire, ce « retour à la normale » sera effectif à la rentrée de septembre sur quelque 400 kilomètres de routes : c’est finalement assez peu compte tenu de la longueur totale du réseau (4 700 km). Les choix opérés par les élus départementaux se sont fondés sur des critères liés à l’importance du trafic et à la configuration techniques des secteurs (chaussée et dessin du tracé). Les maires des communes concernées ont été consulté : 96% auraient donné leur aval à a carte présentée par l’instance présidée par Christian Gillet.
Quels sont les principaux axes sélectionnés pour les pouvoirs publics ?
Au nord du département, les fameux panneaux « 90 » vont réapparaître entre Feneu et Miré (D768), et sur la D770 qui relie Candé à Champigné, via le Lion d’Angers. Idem, plus à l’est, entre Jarzé, Baugé et Noyant (D766) et sur la D938 qui relie Baugé à Jumelles.
Au sud d’Angers, sont concernées la D160 qui rejoint l’A87 à hauteur de Beaulieu-sur-Layon et la D748, mais seulement après Brissac (pour ceux qui partent de l’agglo).
Le conseil départemental a également annoncé que certaines portions (210 km au total), reconnues comme les plus dangereuses, pourrait se voir appliquer un abaissement de la limitation de vitesse de 80 à 70 km/h.