Anjou : 40% des entreprises ont du mal à embaucher

A l’occasion de ses vœux, le président du Medef 49 a dressé un tableau mitigé de l’économie locale.

Dans un contexte marqué par la crise des gilets jaunes, le président du Medef Bertrand Schaupp redoute un impact négatif sur la croissance et la production jusqu’en Maine-et-Loire. Selon, lui, le mouvement social, qui a freiné la consommation pendant la période cruciale des Fêtes de fin d’année, a atteint le moral des chefs d’entreprise angevins. Et de relayer les estimations émises à l’échelle nationale : « cela va nous coûter 0,1 point de PIB » anticipe-t-il. Un ralentissement qu’il impute directement à l’action des gilets jaunes assimilés à « un mouvement protéiforme et sans leader » dont il comprend les revendications fondées sur « une pression fiscale par conséquente et une redistribution disparate des richesses ».
Sur un plan plus local, le président du Medef a souligné les difficultés que rencontrent de nombreuses entreprises du territoire à recruter des salariés. Une inadéquation entre offre et demande qui explique, en partie, l’ampleur du taux de chômage observé en Maine-et-Loire, certes inférieur à la tendance nationale (9,3%), mais plus élevé que la moyenne ligérienne (8,6% de la population active, contre 7,4%). Afin d’enrayer le phénomène, le syndicat patronal compte poursuivre sa collaboration avec le conseil départemental et mettre en place un logiciel de mise en relation entre les allocataires de Revenu de solidarité active (RSA) et les chefs d’entreprise qui recherchent de la main d’œuvre.