Le chômage est reparti à la hausse le mois dernier en Maine-et-Loire. Sur un an, la dégradation est supérieure à +5%.
En Anjou comme partout ailleurs en France, la courbe du chômage ne s’est pas inversée en 2015. En décembre, c’est notre département qui affiche, au niveau régional, le plus mauvais bilan avec une hausse de +0,5% du nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A), soit 200 inscriptions supplémentaires environ sur un mois. 41 083 personnes étaient dans cette situation fin 2015. Mais le chômage ne se limite pas à cette frange de la population. Cette précarité sociale frappe également les actifs qui, exerçant une activité réduite, restent inscrits à Pôle Emploi et sont toujours en recherche active d’un travail stable. Les trois catégories de chômeurs (A, B et C) comptent un total de 73 014 inscrits, un chiffre en hausse de +0,8% en décembre (le plus mauvais résultat parmi les cinq départements des Pays de la Loire), et de +5,2% sur l’ensemble de l’année 2015.
Catastrophe pour les seniors
C’est aussi en Maine-et-Loire que la part des demandeurs d’emploi sans activité a le plus augmenté le mois dernier, alors qu’elle a franchement baissé en Vendée (-1,1%) et surtout en Mayenne (-2,2%), et s’est plutôt stabilisée en Loire-Atlantique (-0,2%) et en Sarthe (+0,2%). Sur l’année écoulée, en Maine-et-Loire, 1 000 pointages supplémentaires ont été recensés dans cette catégorie, la plus sensible, et 3 500 de plus en cumulant A, B et C. A Angers, le taux de chômage est conforme à la moyenne nationale, laquelle glisse sur une très mauvaise pente (10,5% de la population active).
Comme partout ailleurs, la situation s’est surtout dégradée pour les seniors de 50 et plus (+8,7%). La courbe du chômage a progressé également pour la tranche d’âge des 25-49 ans. Pour le jeunes, la conjoncture reste préoccupante (+1,2%) : à fin 2015, ils étaient 12 865 à figurer dans l’une des trois catégories de Pôle Emploi (hors formation, stage ou contrat aidé) et 7158 à n’avoir aucune activité.