Angers : une nouvelle prison dans l’agglo en 2018

Le Ministère de la Justice a budgété la construction d’une nouvelle prison à Angers. Un nouveau bâtiment verra le jour à Trélazé et l’actuelle maison d’arrêt sera transformée en centre d’art contemporain.

400 détenus pour 240 cellules, près de 900 nouvelles incarcérations chaque année, et un roulement qui se fait de plus en plus mal. Le constat s’impose à la lumière des chiffres: la prison d’Angers est en surpopulation.Vieille de plus de 150 ans, l’actuelle bâtisse de la place Olivier Giran qui donne sur l’avenue Pasteur, ne répond plus aux normes requises en termes d’hygiène et d’équipements. L’endroit, insalubre, empêche les surveillants « de remplir correctement leur mission », et ne permet pas « d’accueillir les détenus dans des conditions dignes de ce nom » annonçait, pendant les dernières élections municipales, l’ancien président du Conseil général Christophe Béchu, devenu maire d’Angers et président de l’Agglo en 2014.

La prison transformée en galerie d’art ?

Réclamée de longue date par les élus locaux, la construction d’un nouveau centre pénitentiaire avait déjà tourné court fin 2012 : à l’époque, la chancellerie n’avait pas cru bon d’inscrire le projet dans son budget, au grand dam du maire de Trélazé Marc Goua, candidat à l’accueil de la nouvelle prison, et du sénateur Béchu qui invitait alors la ministre Christiane Taubira « à se rendre sur place pour constater par elle-même l’indignité de l’accueil réservé aux détenus ».

Mercredi soir, le vent a enfin tourné à l’annonce du budget triennal d’investissement pour la période 2015-2017 : le projet d’une nouvelle prison à Angers y figure bien. Le nouveau bâtiment sera construit à Trélazé. Quant à l’actuelle maison d’arrêt, classée monument historique, elle s’inscrira dans « un projet d’aménagement urbain global qui se fera à proximité du centre des congrès rénové sur place et de la future seconde ligne de tramway » indique le maire d’Angers. Durant la campagne électorale, le candidat Béchu avait annoncé son intention de transformer le lieu en centre d’art contemporain.