La Mairie et Angers Loire Métropole, qui financent aujourd’hui 87% du budget de la télé locale, souhaitent réduire leur participation dès l’an prochain.
Lancé en 2013 par l’ancienne municipalité socialiste, Angers Télé est sur le point d’amorcer un virage capital, dangereux même aux yeux de ses dirigeants et salariés qui craignent un désengagement progressif des pouvoirs publics. Si elle se confirme, l’opération signifierait ni plus ni moins une mise en vente du média local.
A la fin de cette année, la convention triennale, qui engage la Ville d’Angers et l’Agglo dans le financement de ce support audiovisuel, arrive à son terme. Elle fixe depuis 2013 le niveau de participation des deux collectivités dans le capital d’Angers Télé, positionnées à hauteur de 57% du capital (28,5% chacune) via une société d’économie mixte (SEM). Concrètement, elles financent aujourd’hui 87% du budget consacré au fonctionnement de la chaîne, ce qui les conduit à verser 700 000 euros de subventions par an (400 000 euros pour la Mairie et 300 000 euros pour Angers Loire Métropole). Le problème, c’est que la télé angevine n’a toujours pas trouvé sa rentabilité : les rentrées publicitaires, qui ont atteint 70 000 € lors des deux premières années, sont très inférieures aux objectifs initiaux, et les gestionnaires doivent débourser une redevance de 80 000 euros par an pour l’utilisation de la fréquence hertzienne (Angers télé est diffusé sur le canal 30 de la TNT).
Dans ce contexte tendu, c’est l’avenir du modèle économique de la télé angevine qui cristallise les interrogations…et les inquiétudes en interne. Si la Ville et l’Agglo réduisent leur investissement, il faudra trouver des relais dans le secteur privé, dénicher de nouveaux partenariats et pourquoi pas envisager des rapprochements avec d’autres télés locales de la région, pour réduire les coûts et trouver de nouvelles sources de revenus. La question du maintien ou non d’Angers Télé sur le réseau TNT se posera sans doute.