La nouvelle télé angevine prend l’antenne demain jeudi 21 février 2013, à 19 heures. Les téléspectateurs de l’agglomération pourront y avoir accès depuis le canal 30 de la TNT.
Deux ans après la fermeture d’Angers 7, le retour d’une télé locale à Angers est vécu comme un évènement majeur, même si les critiques ne manquent déjà pas de fuser sur le contenu éditorial de cette chaîne financée pour moitié par la Ville d’Angers et Angers Loire Métropole, associés dans le cadre d’une société d’économie mixte à d’autres partenaires privés.
Certains redoutent, sur la forme comme sur le fond, une plate resucée de feu Angers 7, avec ses travers (grille famélique compensée par de multiples rediffusions, manque d’audace journalistique, ton fade et convenu) quand d’autres dénoncent l’objectif purement électoraliste et opportuniste du projet, à un an de l’échéance cruciale de 2014.
Mise en valeur du territoire angevin
Aux Cassandre s’opposent les associations sportives et culturelles qui voient dans Angers Télé un nouveau canal de communication à leur disposition, et ceux qui saluent l’arrivée d’un nouveau média, en ces temps particulièrement noirs pour la presse en général.
Bref, tout le monde devrait, au final, y trouver son compte : l’équipe municipale en place, les acteurs associatifs du bassin angevin en manque de relais, les footeux qui renoueront avec les programmes entièrement consacrés au SCO d’Angers, et, espérons-le, les annonceurs locaux.
Car le succès d’Angers Télé, au-delà des projections d’audience qui s’annoncent volatiles, dépend aussi de la santé du marché publicitaire et de la crédibilité qu’accorderont les acteurs économiques et institutionnels à ce nouveau support dont on sait qu’il sera peu rentable sur le long terme.
Autant d’incertitudes, nées avec l’échec d’Angers 7 en 2010 (à l’époque le groupe Ouest France était aux commandes, NDLR), qui conduisent les principaux partenaires à marcher sur des œufs : une équipe réduite à quatre journalistes (dont l’ancien rédacteur en chef d’Angers 7 Fabrice Gasdon qui reprend le poste), deux techniciens… et une community manager chargée d’animer les pages internet d’Angers Télé.
Le journaliste sportif angevin Thierry Lardeux, ancien d’Angers 7 lui aussi, bien connu des auditeurs de RTL, fera son grand retour à la télévision. Deux visages nouveaux : Hélène Chapelet et Nadège Abderrazak.
Un budget de 800 000 euros et deux heures de programmes
Quant aux programmes, ils se limiteront à 1 heure de nouveautés par jour (+ une heure de rediffusions) avec un Journal Télévisé à 19 heures suivi d’un flash météo puis d’une émission thématique d’un peu plus d’une demi-heure (sports le lundi, économie le mardi, associations le mercredi, SCO d’Angers le jeudi et culture le vendredi). Pas de faits divers, pas d’actualités judiciaires, pas de directs (du moins dans un premier temps), peu de politique (cette année en tout cas) mais des émissions décentralisées une fois par mois dans les quartiers angevins. Les 23 heures restantes de diffusion quotidienne seront remplies avec des contenus externes fournis par d’autres TV locales du grand ouest.
Un budget : 800 000 euros (dont 300 000 euros de matériels). Un objectif : 100 000 € de résultats la première année et des comptes à l’équilibre dès 2014.
La prise d’antenne est prévu demain jeudi 21 février 2013 à 19 heures. L’accès à Angers Télé se fera depuis le canal 30 de la TNT, mais la nouvelle chaîne diffusera aussi sur internet avec une image en Haute Définition.