Angers : stop ou encore pour Christophe Béchu ?

Un temps cité pour remplacer la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne, Christophe Béchu, premier adjoint de l’actuel maire d’Angers Jean-Marc Verchère, devra finalement se contenter du ministère de la Transition Ecologique, poste qu’il occupe depuis juillet 2022. A moins que le nouveau premier ministre Gabriel Attal ne décide, sous les auspices du président de Macron, de l’évincer de l’exécutif.

En politique, tout change très vite. Après des débuts jugés « timides » à la tête du ministère de la Transition Ecologique, l’ex-maire d’Angers Christophe Béchu a progressivement trouvé son rythme. Face aux caméras d’abord, qu’il semblait pourtant vouloir éviter dans un premier temps, puis dans l’hémicycle où sa voix s’est faite un peu plus forte dans le feu très âpre des débats qui ont agité l’Assemblée Nationale en 2023.  

Un « moment Béchu » s’est même fait jour au cours des derniers mois, au point d’en faire un candidat plausible à la succession de la première ministre Elisabeth Borne. Il n’en sera rien : c’est le ministre de l’Education Nationale Gabriel Attal (34 ans) qui a finalement emporté l’adhésion de l’Elysée et rejoint Matignon mardi dernier.

La veille, Béchu avait rallié Angers pour assister aux vœux de son successeur – par intérim  -à l’Hôtel de Ville, Jean-Marc Verchère. Une cérémonie au cours de laquelle l’ancien maire, devenu premier adjoint, avait choisi de se taire, pour respecter son devoir de réserve, aussi pour ne pas bousculer le protocole local. Moment où le premier acte du remaniement finissait de se jouer à Paris, et la voie vers Matignon se dégager définitivement devant Gabriel Attal.

Béchu avec Attal sur le terrain des inondations

La nomination du jeune ministre de l’Education Nationale a été confirmée mardi, à l’heure du déjeuner. Une décision que Christophe Béchu s’est empressé de saluer devant les caméras :  « C’est un message d’audace, un message de détermination et un message d’action qui correspondent au discours que le Président de la République a pu tenir sur la nécessité du réarmement » a dit l’actuel ministre de la Transition Ecologique, avant d’enchaîner par une seconde visite auprès des sinistrés du Pas-de-Calais, frappé la semaine dernière par une nouvelle série d’inondations. Sortie qui s’est faite avec le nouveau chef de gouvernement.

Retour à Angers dès la semaine prochaine ?

Pour Béchu, se pose désormais la question de son maintien au sein de l’exécutif ou d’un retour au bercail, alors que le second acte du remaniement est à l’étude pour deux ou trois jours, peut-être plus.

Lundi soir à Angers, en marge des vœux formulés par Jean-Marc Verchère, l’ancien maire a exprimé son souhait de poursuivre sa mission au sein du gouvernement, conscient que son destin à Paris repose sur la seule volonté présidentielle, sur laquelle il n’a « pas de prise ». Le ministre de 49 ans a toutefois affiché sa « sérénité totale et réelle » ajoutant stoïquement que « si les choses doivent se poursuivre, elles se poursuivront. Et si elles doivent s’arrêter, elles s’arrêteront ».

Quitter la version mobile