La solidarité angevine a stérilisé l’attaque parisienne, mardi soir, sur le terrain d’un stade Jean-Bouin chauffé à blanc par 17 000 spectateurs.
Le PSG, qui restait sur neuf victoires consécutives en championnat, dont quatre à l’extérieur, a dû se contenter d’un match nul et vierge, mardi soir, contre Angers SCO, surprenant troisième de Ligue 1. C’est une vraie performance pour le promu, seule équipe à être parvenu, cette saison, à placer sous l’éteignoir l’attaque parisienne pendant 90 minutes. Certes, les locaux ont plutôt été servi par le sort : le triple champion de France, qui comptait déjà 13 points d’avance sur son dauphin Caen avant cette seizième journée, s’est présenté à Angers avec une ambition mesurée et des intentions plus gestionnaires qu’à l’habitude, en raison d’un calendrier démentiel (cinq matchs en quinze jours, dont trois en championnat) et un effectif en rotation (préservé sur le banc, Ibrahimovic n’est rentré qu’à la 72’).
Comme l’a confirmé Laurent Blanc après la rencontre, l’objectif du PSG était de scorer rapidement pour éviter que l’étau angevin, basé sur une défense de fer (la deuxième du championnat avec 9 buts encaissés) ne se resserre et se consolide au fil des minutes. Dès la 6’, Cavani, à la réception d’un corner, tapait le poteau gauche de Butelle. Même guigne pour l’argentin Di Maria qui, peu après la demi-heure, voyait sa frappe croisée échouer sur le montant droit du portier angevin, complètement battu. L’orage passé, les scoïstes, de moins en moins impressionnés, bousculaient la défense parisienne, mais Gilles Sunu gâchait lamentablement une incroyable opportunité offensive à quatre contre un (26’), avant que Manceau, d’une tête lobée, ne trouve le haut de la barre de Kévin Trapp (39’). A la reprise, la tête du capitaine N’Doye mettait, pour la deuxième et dernière fois, le gardien parisien à l’épreuve (48’). A cinq minutes de la fin, Bouka Moutou, tout juste rentré, faisait le mauvais choix en frappant au but sur un nouveau contre angevin très mal négocié. Trois minutes auparavant, le match aurait pu tourner en faveur des parisiens, mais Butelle s’étirait au ras du sol pour sortir une frappe de Rabiot, consécutive à un coup-franc raté d’Ibra (84’).