Le Conseil municipal d’Angers a validé la création d’une société d’économie mixte chargé de porter et de développer le projet d’une nouvelle chaîne locale de télévision. Cette SEM serait détenue, à parts égales (28,5%), par la Ville d’Angers et la Communauté d’agglomération auxquelles se joindraient des investisseurs privés spécialisés dans les médias.
La fermeture d’Angers 7 a laissé un grand vide dans le paysage médiatique local. A deux ans des élections municipales, les élus en place ont peut-être aussi compris l’importance d’un tel relais dans les foyers angevins.
Budget et coût de fonctionnement allégé
Il est tout aussi évident qu’Angers ne souhaite pas perdre la fréquence hertzienne jadis attribuée à TV10 puis Angers 7. Lorsque le CSA (Conseil Supérieur de l’audiovisuel) procèdera à la redistribution du canal, les décideurs locaux devront présenter un projet solide pour tenir la corde.
Ce projet sera porté, courant 2012, par une société d’économie mixte (SEM), Angers Loire Télévision (ce ne sera pas pour autant le nom de la future chaîne TV), détenue par Angers Loire Métropole et la Ville d’Angers à parts égales de 28,5%, le reste du capital étant appelé à être réparti entre d’autres institutions locales et partenaires privés spécialisés dans les médias.
La structure envisagée serait beaucoup plus légère qu’Angers 7 : elle compterait de 9 à 11 personnes (Angers 7 employait le double de salariés), et nécessiterait un budget annuel de 1 million d’euros reposant « sur des recettes publicitaires de 300 000 € dans les trois ans » a précisé le maire d’Angers Frédéric Béatse, conscient des limites imposées par un tel modèle économique.
Pas de ligne éditoriale
« Il n’existe par de télé locale gagnant de l’argent en France » a-t-il d’ailleurs reconnu lors du dernier conseil municipal. L’expertise de la chaîne TL7, à Saint-Etienne, qui a travaillé sur une grille et sur des modalités de fonctionnement, a été sollicitée.
Dans l’absolu, aucune ligne éditioriale n’a pour l’instant été définie, mais les élus locaux souhaitent une télévision qui « ressemble aux angevins » et leur permette d’identifier les atouts de leur territoire. Mais ils insistent également sur « l’indépendance de la future rédaction ».