Sur les cinq dérogations accordées par la Ville d’Angers, quatre sont concentrées sur les fêtes de fin d’année. En 2020, leur nombre devrait être réduit à quatre.
C’est devenu une tradition : en décembre, mois crucial pour les commerçants, les enseignes sont autorisées à élargir leurs horaires d’ouverture le dimanche :c’est le cas à Angers où, théoriquement, la loi Macron de 2016 autorise le maire à accorder jusqu’à 12 dérogations par an.
Christophe Béchu, qui ne cache pas sa réserve à l’égard d’une généralisation du dispositif, attaché qu’il est au principe du « repos hebdomadaire, a limité cette année le nombre d’autorisations à cinq, une de plus, certes, qu’en 2018. Après celle du 30 juin, fixée lors de la semaine de démarrage des soldes d’été, les quatre suivantes seront concentrées sur décembre 2019 pour accompagner les festivités de Soleils d’Hiver, soit les dimanches 1er, 8, 15 et 22.
Quatre dimanches en 2020
Une formule qui sera rééditée en 2020 avec toutefois, une restriction, juste avant Noël : ce ne sont pas quatre mais trois dimanches qui seront proposées aux commerçants. Au total donc, le nombre annuel de permissions d’ouverture, applicables à l’ensemble des secteurs (excepté l’automobile qui se voit attribuer un autre calendrier*), va tomber à quatre : les enseignes qui participent (ou non d’ailleurs) au soldes estivaux auront la possibilité d’étendre leur accueil au public le dimanche 28 juin, trois jours après le coup d’envoi de l’opération. En revanche, comme cette année, aucune « tolérance » n’est prévue pour les soldes d’hiver qui suivent les réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre. En décembre 2020, trois dérogations seront posées les 6, 13 et 20.
Cette nouvelle mouture, préparée avec les représentants des commerçants, les grandes enseignes, la Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre des métiers et de l’artisanat, sera soumis au vote du conseil municipal lundi prochain, le 28 octobre. Rappelons que cette mesure d’usage s’inscrit dans un contexte particulier à Angers en raison d’une polémique déclenchée l’été dernier par la décision du groupe casino d’ouvrir son hypermarché de La Roseraie chaque dimanche après-midi, sans autre personnel que des vigiles et….des bornes de paiement automatiques. Cette initiative, qui a défrayé la chronique bien au-delà des seules frontières du Maine-et-Loire, a donné lieu à un premier procès, jugé par la TGI d’Angers le 17 octobre dernier, au terme duquel les magistrats ont établi que la réalité des missions confiées, ces jours-là, à des animatrices évènementielles contrevenait au principe obligatoire du repos hebdomadaire, énoncé par le Code du Travail. Un jugement qui ne fera pas reculer casino, bien résolu à maintenir la totalité de ses horaires dominicaux.
*les 19 janvier, 15 mars, 14 juin, 11 octobre et 29 novembre.