C’était un peu la catastrophe ce matin dans l’agglo d’Angers : aucun bus, aucun tramway ne circulait en raison d’une grève sans préavis déclenchée par les syndicats de Keolis. Des négociations sont en cours pour débloquer la situation.
Les usagers de Keolis ont eu la très mauvaise surprise d’apprendre, tôt ce matin, qu’aucun transport en commun ne circulerait à Angers ce mercredi. Certains d’entre eux, non informés, s’étaient déjà rendus aux stations habituelles attendre un bus qui n’est finalement jamais passé. Même histoire sur la ligne de tramway, désertée. Dans ces conditions, la circulation automobile s’est rapidement compliquée autour du centre-ville. Un accident survenu sur la rocade a aggravé la situation entre 8 heures et 9 heures, créant un embouteillage monstre en contrebas du château. Pris de court, certains usagers n’avaient d’autres solutions que de se rendre à pied ou à vélo à leur travail, sous une météo très perturbée. Les plus chanceux ont pu attraper un véhicule « en stop » ou solliciter , en dernière minute, un parent ou un ami disposant d’une voiture.
Les syndicats de Keolis, qui protestent contre le licenciement d’un chauffeur, sanctionné suite à une altercation avec un voyageur en 2014, disent exercer leur « droit d’alerte », une procédure qui s’applique lorsque les salariés estiment qu’il existe, au sein de leur entreprise et dans le cadre de leur activité professionnelle, « un danger grave et imminent pour leur vie et leur santé » (article L. 231-8 du Code du Travail).
Ce mercredi matin, plusieurs agents en colère ont bloqué les deux centre de dépôts (Capucins et Saint-Barthélémy) d’où partent les bus et les tram qui desservent le réseau Irigo. Pour l’instant, le mouvement concerne les lignes 1 à 14 et épargne seulement les lignes suburbaines 30 à 43, ainsi que les circuits scolaires. Le trafic est totalement interrompu sur la seule et unique ligne de tramway. Jusqu’à nouvel ordre, la grève est illimitée.