Si la situation sanitaire s’aggrave encore et contraint la Préfecture à passer la ville zone d’alerte renforcée ou maximale.
Un point d’interrogation, une ellipse….autant de ponctuations qui planent cette année sur la Foire Saint-Martin, la fête foraine phare du département, et l’un des dix plus importantes de France (en surface et en nombre d’attraction), incontournable rendez-vous automnal.
Pour l’heure, l’évènement est maintenu et se déroulera, comme prévu, du 7 au 29 novembre, place de La Rochefoucauld, dont le parking est d’ailleurs libéré depuis quelques jours et interdit d’accès pour permettre aux manèges de s’installer. On connait déjà une des nouveautés qui figureront au menu de cette 56ème édition (dans sa formule actuelle) : il s’agit de l’Astro-World – vu précédemment à la foire de Vannes – , un immense bras mécanique qui embarque ses passagers, tête à l’envers, à plusieurs dizaines de mètres du sol, dans un rapide mouvement rotatif. Les éternels trains fantômes, palais du rire, auto-tamponneuses, montagnes russes et autres chenilles seront au rendez-vous des amateurs de sensations fortes, dans une traditionnelle odeur de chichis et de marrons grillés.
Soleils d’Hiver à partir du 27 novembre
Voilà pour le décor. Un classique depuis 1964, date à laquelle l’ancienne foire qui se tenait place du général Leclerc a migré sur les bords de Maine, entre deux emblématiques rangées de platanes. Le contexte, lui, s’annonce, beaucoup plus incertain et pourrait réserver son lot de mauvaises surprises. La faute à la situation sanitaire qui conférera à l’évènement les allures vagues d’un grand bal masqué : Distances de rigueur aux billetteries, visages dissimulés (y compris en altitude car les hurlements sont d’incontestables producteurs de micro-gouttelettes) et peut-être une jauge dans les attractions où la promiscuité est la plus forte. On ne connait pas encore tout à fait le détail du protocole qui sera mis en place. Mais les forains sont évidemment prêts à les respecter à la lettre, eux qui ont longtemps craint d’être privés de cet important débouché économique dans la capitale angevine
Plusieurs rencontres avec les élus se sont déroulées au cours des dernières semaines et, mardi, c’est la Préfecture qui a engagé des discussions sur la nature des consignes qu’il faudra appliquer durant les 21 jours de la manifestation.
Dès le 27 novembre, soit deux jours avant la clôture de la Foire Saint-Martin, le centre de gravité des réjouissances se déplacera vers la ville haute où –là aussi sous réserve de sécurité sanitaire – le marché de Noël entamera un marathon commercial de cinq semaines.
Nul ne sait ce qu’il adviendra d’ici-là : rappelons que pour subir un « couvre-feu » comme dans une dizaine de grandes villes françaises), Angers devra passer en zone d’alerte maximale : elle n’est pour l’heure qu’en alerte « simple ». Mais depuis ce week-end, le port du masque est devenu obligatoire dans tout le département et les rassemblements limités à six participants, y compris dans la sphère privée.