Alors qu’un nouveau rassemblement se prépare samedi midi devant le Centre des Congrès, la chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire demande aux manifestants de cesser les blocages au nom de la liberté du travail et de circulation.
Une semaine après l’entrée en scène des « gilets jaunes », quel premier bilan tirer de l’opération à Angers ? Comme prévu, le dernier week-end fut très perturbé, non pas en raison d’un afflux spectaculaire de manifestants, mais d’un mode opératoire plutôt bien huilé qui ciblait stratégiquement les dessertes routières situées aux abords des voies rapides et des centres commerciaux périphériques. La mobilisation a notamment eu l’effet escompté à Espace Anjou (sortie-est de la ville) où, faute d’accès au parking, les clients ont dû déserter les lieux, contraignant la plupart des enseignes de la galerie à baisser leur rideau. Non sans conséquences évidemment sur le chiffre d’affaires du grand magasin, à tel point que le directeur du site s’est, avec le soutien du groupe casino, sa maison-mère, résolu à déposer une plainte contre X pour « entrave concertée à la liberté du travail.
Gros impact sur le chiffre d’affaires
Lundi, et les jours suivants, le reste des troupes des gilets jaunes, qui s’organisait par roulement, ont persisté en bloquant l’entrée à la station-service (celle d’Auchan à Avrillé a également été touchée jusqu’à jeudi soir, moment choisi par les forces de l’ordre pour procéder à une évacuation générale).
Ce vendredi, à la veille d’un nouveau rassemblement devant le centre des Congrès d’Angers, la Chambre de Commerce d’Industrie de Maine-et-Loire s’est faite le porte-voix des acteurs économiques locaux à travers un communiqué dans lequel elle pointe « les conséquences dramatiques » qu’entraînerait la poursuite des barrages.
« Cette situation fait courir des risques graves à tout le commerce quelle que soit sa forme et sa surface. Au-delà des impacts en termes d’emplois, c’est la dynamique de nos villes qui est en danger » alerte le président de la chambre consulaire, Eric Grelier.
Il ajoute que le « blocage des zones d’activités et commerciales, des centres villes ainsi que des ronds-points et entrées de ville a fait chuter la fréquentation des commerces ainsi que des marchés non sédentaires, frappés par une très forte baisse d’activité et de chiffres d’affaires ».
Rappelons que depuis le milieu de la semaine, la stratégie des gilets jaunes angevins vise, non plus à occuper les ronds-points et les centre commerciaux, mais à mener des opérations escargot aux abords des stations-services et des péages.