En début d’année, la ministre de l’Economie Numérique Fleur Pellerin, devenue depuis Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur, avait annoncé son intention de créer une cité des objets connectés en France. Cet ambitieux projet va naître dans la ville d’ Angers.
Les entrepreneurs français qui innovent dans le domaine d’internet s’envolent souvent pour les Etats-Unis, certains de trouver là-bas les capitaux qui leur manquent ici pour lancer leur projet. Pour retenir cette matière grise en France, l’ancienne ministre de l’Economie Numérique Fleur Pellerin avait, en janvier, lors de ses vœux, émis l’idée de créer, quelque part sur le territoire, une Cité des Objets Connectés afin de valoriser le savoir-faire français qui s’illustre dans ce secteur en plein boom.
Créer des emplois
Ce projet verra le jour à Angers dans les deux ou trois prochaines années, et prendra la forme d’un site industriel de 16 000 m² (à Thomson ?) où seront concentrés plusieurs des maillons d’une grande chaîne de production, « des bureaux de passage, des outils de prototypage, un espace d’innovation industrielle et l’ensemble des outils nécessaires à la production industrielle d’objets finis (électronique, mécanique, plasturgie, intégration » explique l’un de porteurs du projet Eric Carreel, fondateur en 2008 de la société Withings qui conçoit des objets communicants dans le domaine de la santé et du bien-être.
Pour ceux qui l’ignorent, les objets connectés sont ces petits ustensiles du quotidien, gadgets ou non, directement reliés à internet : le bon vieux smartphone en est un, mais aussi la montre intelligente ou le bracelet numérique pour les coureurs à pied. Récemment, le distributeur de produits électro-ménagers Darty a annoncé le lancement d’un bouton connecté permettant à ses clients d’alerter le service après-vente du magasin !
Le futur Pôle Angevin, qui regroupera plusieurs entreprises présentes à chaque étape de la production, proposera aux investisseurs et aux acteurs de ce secteur innovant d’intégrer, à grands coups de subventions publiques, une sorte de zone franche leur permettant de développer leur projet, d’y maintenir leur production et bien évidemment de créer des emplois in situ.
« Cette Cité des objets connectés sera une vitrine de l’excellence angevine dans le domaine de l’électronique. De plus, avec une partie dédiée à la production, il aidera à rapatrier en France la fabrication de nombreux objets aujourd’hui assemblés en Asie » s’est félicité l’ancien maire d’Angers Frédéric Béatse qui avait lancé le projet, via notamment le cluster We NetWork qui regroupe l’ensemble de la filière électronique du grand ouest.