Cette mesure financée par l’agglo vise à relancer le secteur de l’hôtellerie lourdement impacté par la crise sanitaire.
La formule est simple et fait appel aux b.a-ba de l’argumentaire commercial : une nuit achetée à l’hôtel, une nuit offerte. Les élus de l’agglomération comptent s’appuyer sur ce slogan et cette offre accrocheuse pour donner un coup de fouet au secteur touristique de leur territoire, frappé ici comme ailleurs par la crise liée à l’épidémie de Covid-19 et contraint à une longue inactivité pendant le confinement.
L’opération, joliment baptisée « 1001 nuits », se traduit par un partenariat avec 51 hôtels de l’agglomération. Tous auront la possibilité d’offrir une réservation supplémentaire gratuite à leurs clients si la durée de leur séjour est prolongée de 24 heures : pour faire clair, la première nuit est facturée au tarif normal, mais la seconde ne leur coûte rien (elle leur sera en fait remboursée). Un bon moyen, pensent les élus, de faire rentrer davantage de recettes dans la caisse des hébergeurs locaux et d’allonger, autant que faire se peut, le temps de présence des touristes dans le périmètre de l’agglo, indice qui, à ce jour, s’établit à Angers sous les deux nuits en moyenne (1,7).
Retour en forme de Terra Botanica
Ce dispositif est bien évidemment alimenté par de l’argent public qui va transiter, depuis les finances de la métropole, par la société publique locale (SPL) Destination Angers chargée de la promotion du territoire. Il sera mis en place entre le 1er juillet et le 31 août et restera valable dans la limite de 100 € maximum par chambre, hors petits-déjeuners, taxe de séjour et extras. Au total , ce ne sont pas 1 000 mais 2 000 nuits qui seraient ainsi remboursées, soit un coût total de 200 000 euros pour la collectivité, en prenant en compte le plafond à 100 euros.
Les élus comptent sur un effet domino propre à rejaillir sur l’ensemble de l’économie locale : des touristes qui restent plus longtemps et, mécaniquement, consomment plus. Ils ciblent également une clientèle extra-régionale (grand ouest) et parisienne.
L’an dernier, le bassin d’Angers, qui reste toutefois un lieu de passage vers les côtes Atlantique (Vendée, Loire-Atlantique, Morbihan, voire Charente-maritime), avait enregistré une hausse des réservations (+ 5%). Une embellie imputée aux succès grandissants du parc Terra Botanica (330 000 entrées en 2019, en englobant la clientèle professionnelle) et du château fort de la ville (247 000), désormais associé à une série d’animations estivales inclus dans « la balade du Roi René ».
Télécharger la liste des hôtels éligibles à l’opération « 1001 nuits »