Hôtels, cafés, bars, restaurants, professionnels du tourisme ou de l’événementiel : ces entreprises ne sont pas concernées par le déconfinement du 11 mai.
Dans deux semaines, à Angers comme ailleurs, beaucoup de commerces vont commencer à voir le bout du tunnel : les coiffeurs, par exemple, contraints à la fermeture depuis le 16 mars, devraient être autorisés à réaccueillir du public, sous conditions sanitaires strictes définies par leur fédération professionnelle en line avec les ministères de la Santé et du Travail. Pour les restaurants en revanche, mais aussi les bars et les discothèques, le cauchemar du confinement va se poursuivre au-delà du 11 mai, et pour une durée qui reste encore indéterminée (un point d’étape sera effectué trois semaines plus tard par l’Etat en fonction de l’évolution de la situation sanitaire). Même problème pour les professionnels de l’évènementiel et du tourisme : l’impraticabilité des mesures de distanciations sociales dans les salles de spectacles et les salons, et les restrictions de déplacements de loisirs qui vont perdurer au-delà d’un rayon de 100 kilomètres, vont laisser l’ensemble de ces acteurs à l’arrêt, sans doute jusqu’à la fin du printemps.
Reports fiscaux et sociaux
L’ensemble des ces filières, dont l’avenir s’écrit toujours en pointillé, va donc faire l’objet de mesures spécifiques durant les toutes prochaines semaines : des annonces gouvernementales ont déjà été relayées sur les territoires via les Préfets. Elles portent pour la plupart sur des prorogations des dispositifs mis en place depuis le début du confinement. Le chômage partiel, dont le taux de prise en charge par l’Etat devrait progressivement diminuer à partir du 1er juin, sera maintenu dans sa formule actuelle (couverture à 84% du salaire net) pour les restaurants, hôtels, bars, mais aussi les secteurs du tourisme et de l’événementiel, y compris après le redémarrage de leurs activités.
Idem pour le fonds de solidarité qui restera effectif après le mois de mai pour les entreprises du secteur : rappelons que ce dispositif donne accès à une indemnité de 1 500 euros afin de permettre aux commerces fermés d’assurer le paiement (ou une partie) de leurs charges courantes. Jusqu’ici limité aux TPE, il sera par la suite élargi aux structures qui emploient jusqu’à 20 salariés et avaient enregistré, avant la crise, un chiffre 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. A ce titre, le total des subventions allouables à ces acteurs pourra atteindre un nouveau plafond, réévalué « à 10 000 euros » Pour info, une enveloppe de 5 000 euros a été créé à destination des demandeurs qui se trouvent « au bord de la faillite ».
Autres annonces : le maintien automatique des exonérations de cotisations sociales aux TPE et PME jusqu’en juin (avec une prise en compte dès mars).
L Préfet de Maine-et-Loire précise également que l’Etat mènera des discussions avec les collectivités territoriales visant à définir « les modalités de report de la cotisation foncière des entreprises et d’exonération de la part forfaitaire de la taxe de séjour au titre de l’année 2020 ».