Le taux de chômage dans le bassin économique angevin est en progression constante depuis la mi-2011, note, dans sa dernière étude de conjoncture la Maison de l’Emploi. Les créations et reprises d’entreprise marquent également le pas.
La crise frappe de partout et dans tout. Les dernières tendances dégagées par la Banque de France, et reprise dans la dernière note de conjoncture publiée par la Maison de l’Emploi d’Angers, signalent une baisse globale de la demande et une activité en recul dans le secteur industriel, le commerce de gros, les services marchands (surtout dans la réparation automobile et l’hôtellerie restauration) et le BTP.
Agroalimentaire et électronique au ralenti
« La demande fléchit et les carnets se sont encore dégradés » rapporte la MEA à propos de l’industrie, ils apparaissent très dégarnis dans la fabrication de matériel de transport et dans la fabrication d’autres produits industriels. Ils sont à peine normaux dans l’industrie agroalimentaire et les équipements électriques, électroniques, autres machines ».
Ce ralentissement généralisé pèse lourdement sur le marché de l’emploi : en 2012, le nombre de licenciements économiques enregistre, en évolution annuelle, une forte hausse dans le Maine-et-Loire (+28,5%), une tendance qui se retrouve, mais à un niveau moindre, dans la zone d’emploi d’Angers (+9,9%) avec 686 licenciements à fin septembre 2012, contre 624 l’année précédente.
Mais les licenciements économiques ne sont qu’un facteur aggravant. La situation locale du marché de l’emploi évolue depuis trois ans dans un contexte national très dégradé depuis trois ans. Les contrats précaires servent toujours de variable d’ajustement dans les entreprises, lesquelles recrutent peu en raison du manque de visibilité que leur offre l’instabilité de la conjoncture : en Maine-et-Loire, le taux de chômage est en progression constante depuis le deuxième trimestre 2011 (8,9% des actifs à mi-2012).
La courbe suit le même rythme dans le bassin d’Angers (+9,4% à fin juin 2012), à ceci près qu’elle se rapproche de la moyenne nationale, plus mauvaise (+9,7%).
Sursaut estival de l’emploi intérimaire
Signe encourageant toutefois : l’intérim est reparti à la hausse en juin (+9%) surtout dans les domaines de la « fabrication de machines et équipements, des transports et entreposage et des activités de services administratifs et de soutien ».
Cette crise globale de l’offre salariale n’est qu’à peine contrebalancée par le marché de la création-reprise d’entreprise : « Après deux mois de hausse, le nombre de créations-reprises d’entreprises commerciales et artisanales est, en août dernier, reparti à la baisse (-33% pour le commerce et -18% pour l’artisanat) » indique Angers Loire Métropole.