Comme un Nantes, Angers va ouvrir un méga-centre dans son parc des Expositions, inutilisé depuis presque un an.
Face à l’accélération de la vaccination contre la Covid-19, les grandes villes s’organisent et s’apprêtent à aménager des équipements d’envergure et à la hauteur des objectif pour absorber un public plus large de candidats : dès le 27 mars, la campagne s’ouvre aux séniors situés dans la tranche d’âge des 70-75 ans, soit un flux potentiel de 3,5 millions de personnes en France.
A Marseille et à Paris, les élus locaux, en concertation avec les administrations sanitaires et les Préfectures, ont choisi d’utiliser les murs d’enceintes sportives (Vélodrome et Stade de France) pour démultiplier leur capacité d’accueil.
Ouverture dans la première quinzaine d’avril
A Nantes, un projet de vaccinodrome est en cours d’examen au parc des expositions de la Beaujoire. C’est la voie que va aussi choisir Angers : le complexe de 30 000 m² habituellement dédié aux salons professionnels, à la sortie nord d’Angers (sur la route de Paris), est quasiment déserté depuis un an. Mercredi dernier, la société publique locale, Destination Angers, chargé de promouvoir le tourisme d’affaires sur le territoire, a d’ailleurs annoncé l’annulation de la Foire commerciale d’Angers 2021, édition qui devait se tenir dès le mois avril prochain. La crise sanitaire aura donc eu raison de l’évènement pour la deuxième année consécutive.
Disponible, le parc des expositions apparaissait comme un excellent point de chute pour répondre à la demande de vaccination et lui assurer des conditions de sécurité maximales : le dossier, étudié depuis plusieurs jours par l’Agence régionale de santé (ARS), la Préfecture de Maine-et-Loire et les élus de la Ville d’Angers, a été validé, comme l’avait laissé entendre dès jeudi le directeur général de l’ARS des Pays de la Loire, Jean-Jacques Coiplet : celui-ci avait même déjà évoqué un calendrier pour l’aménagement de l’infrastructure « le 2 et le 15 avril prochains ».
Les avantages présentés par le site sont multiples : il n’est certes pas central, mais très accessible depuis les voies rapides qui ceinturent l’agglomération. Surtout, il est doté d’un important parking de plusieurs centaines de places.
L’objectif de ces vaccinodromes est d’y réaliser 1 000 à 2 000 injections quotidiennes dans des conditions et selon des modalités qui sont encore à établir par les pouvoirs publics. A Nantes, l’ouverture d’un giga-centre dans le parc des expositions de La Beaujoire permettrait d’effectuer jusqu’à 10 000 injections par semaine, contre 2 800 actuellement, dans le centre Nantes-Nord, qui est pourtant le plus grand de la Région.
La Préfecture a annoncé que la Ville de Cholet utilisera également son parc des expositions.
Comment fonctionne un centre de vaccination ?
Si évidemment un centre a besoin de personnel pour vacciner les personnes qui vont se présenter devant eux, cela demande également toute une logistique. Outre la constitution de l’équipe, nous pouvons notamment vous citer :
- l’approvisionnement des frigos en vaccins
- l’accueil des personnes
- la transmission des informations avec la carte vitale
- l’élimination des déchets médicaux.
- la mise à disposition d’un local pour la préparation des vaccins
Tout cela est évidemment guidé par des fiches techniques éditées par l’ARS.
Par exemple, en ce qui concerne le risque infectieux, chaque centre doit être doté de poubelles dasri, pour éliminer les aiguilles sans que personne puisse se piquer. Conformément à la règlementation en vigueur, les déchets médicaux doivent être éliminés dans une boite DASRI. Ce sigle signifie Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux. Ces conteneurs dasri doivent ensuite être déposés (complètement fermés) dans un container carton spécifique, dont l’intérieur est pourvu d’un sac dasri jaune.
Quant aux masques, aux surblouses et aux gants, ils doivent suivre un autre parcours. Tout cela devra être jeté dans un sac-poubelle répondant à la norme NF EN 13592. Ce sac devra être enfermé dans un second sac identique.